Anthony Cragg
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l'art comme on l'aime :: Arts 3D : sculpture, architecture, installation, design... :: Sculpture et installation
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Re: Anthony Cragg
Jean-Yves Amir a écrit:alain a écrit:ps un des rares albums "Ninety" ou "Twenty" que j'ai acheté est sur Cragg/Cognée.
Il y a des photos d'oeuvres de Cragg de 70 à 76 , que je ne trouve pas du tout via Google , ni sur son site !
Tu peux me décrire un peu ce que tu cherches?
Les photos ?? ou bien à propos des torsions etc ??
Les photos je vais les scanner pour ici, mais c'est en dehors des mes recherches sur les torsions, ce sont ses débuts
alain- Admin
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Date d'inscription : 02/02/2015
Re: Anthony Cragg
Jean-Yves Amir a écrit:alain a écrit: ça serait bien que tu expliques COMMENT il produit ces trucs.
J'allais te le demander! Je n'en sais rien, je vais chercher
Il me semble que tu as des réponses ici
http://anneberk.nl/articles-english/tony-cragg/
(traduction google)
Shape Shifter, l'ordinateur dans l'oeuvre de Tony Cragg
par Anne Berk
En visitant le nord de l’Allemagne avec le programme d’expériences merveilleux du réseau de sculptures, j’ai été impressionné par la richesse visuelle des sculptures de Tony Cragg, exposées dans la kesttnergeselschaft à Hanovre et au musée Barlach à Brême.
Des formes fantastiques, complexes, rythmiques et fluides, aux lignes diagonales vibrantes, semblent défier la gravité et diffèrent de tout ce que j'ai vu auparavant. Certes, ce sculpteur britannique renommé (1949, Liverpool) a élargi le langage de la sculpture.
Dans quelle mesure l'ordinateur lui a-t-il permis de créer ces formes complexes? Et quelle est la signification de ces formes lisses, pulsantes, profilées?
Pour Cragg, l’ordinateur n’est qu’un de ses outils, qui lui permettent de fabriquer des formes complexes. Cependant, la forme de ses sculptures n'est pas générée dans un espace virtuel, mais est développée par une interaction physique avec la matière, qui fonde notre vie.
Au cours des dernières décennies, la révolution électronique a influencé les processus de production dans de nombreux domaines, allant de l’architecture à la conception de produits en passant par l’ingénierie. Cela a ouvert la voie à la sculpture numérique, créée à l'aide d'un ordinateur ou même de la sculpture virtuelle, qui n'est pas tangible et qui n'existe que dans l'espace virtuel.
"Je pense que le moment est vraiment intéressant car, dans un sens, quelle que soit la photographie utilisée pour la peinture au milieu du XIXe siècle, les ordinateurs le sont peut-être pour la sculpture. Il a fallu environ cent cinquante ans pour trouver un équivalent pour la photographie, une technologie de création automatique de formes facilitant la création de formes tridimensionnelles. «[1] De nombreux artistes utilisent la technologie virtuelle pour créer leur travail. Par exemple. Richard Serra, William Kentridge, Andreas Gursky, Olafur Eliasson, Thomas Schuette, Anish Kapoor, Jaume Plensa, Bill Viola et tous les artistes de la vidéo, du film et de la photo. Il est légitime que les artistes utilisent toutes les techniques pour faire avancer leur travail, tout comme par le passé, les artistes ont toujours utilisé les meilleurs outils. Mais la question est: jusqu’où allez-vous? »[2]
Avec la conception assistée par ordinateur (CAO), les systèmes informatiques aident à la création, à la modification, à l’analyse ou à l’optimisation d’une conception [3]. De cette façon, vous obtenez le logiciel pour un dessin technique, qui peut être utilisé pour l'exécution de la conception, appelé fabrication assistée par ordinateur (FAO).
Une des techniques de FAO est la commande numérique, avec laquelle des sculptures à grande échelle peuvent être produites. Les fichiers de CAO peuvent être pratiquement coupés en tranches pour obtenir des sections transversales minces du modèle prototype. Ensuite, un laminoir rotatif est dirigé par un fichier 3D numérique, qui décide où couper le matériau, une technique qui correspond parfaitement aux techniques de contreplaqué en couches que Cragg a développées comme méthode de construction [4].
Ordinateur
Quand, dans les années quatre-vingt, Charles Hirsch, professeur de mathématiques informatiques supérieures à l'Université de Bruxelles, proposa à Cragg de calculer les variations de sa sculpture Early Forms, il n'existait aucun programme adéquat pour analyser la morphologie d'une forme tridimensionnelle. «De nos jours, cette technologie est très simple et il existe de nombreux programmes grâce auxquels vous pouvez réellement déplacer le formulaire sur l’autre. [5] Cragg est entré en contact avec ces nouvelles techniques lorsqu'il a reçu des commandes pour de grandes sculptures extérieures, telles que Bent of Mind à Taipei ou World Events à Atlanta. Les ingénieurs sont venus dans son atelier pour effectuer un test de résistance sur les modèles tridimensionnels avec la méthode des éléments finis (Fem) ou la Nasa Structural Analysis (Nastran), avant qu'ils ne soient exécutés à plus grande échelle. [6] Les ingénieurs ont numérisé les modèles réduits et, quand Cragg les a vus apparaître sur l'écran de l'ordinateur, il s'est rendu compte de la valeur de l'ordinateur pour la fabrication de choses. En 2006, il utilisa pour la première fois un ordinateur pour calculer les ovales et les ellipses des gabarits de la sculpture Rational Beings. [7] While Digital Skin (2006) a été créé en réalisant des esquisses à partir d’œuvres antérieures. Les techniques ont été interprétées par un technicien dans un modèle virtuel 3D imprimé en polyuréthane. Et par la suite, ce modèle a été coulé en bronze selon des méthodes traditionnelles.
Mécanique
Mais bien que l'ordinateur ouvre de nouveaux horizons, Cragg ne se dirait jamais artiste numérique. Cragg ne se sent pas à l'aise avec les effets mécaniques de la conception assistée par ordinateur et souligne le risque de «choses formatées qui pourraient appauvrir le langage visuel». Et quiconque pense que les formes pulsantes et changeantes de Versus (2010) ou les formes gonflantes de False Idols (2012) naissent dans un espace virtuel, est dans l'erreur. Les ordinateurs et les machines pilotées par ordinateur peuvent être utiles au traitement de l'art. Pourquoi ne pas utiliser un ordinateur pour couper un matériau? C’est mieux qu’une scie. Vous pouvez l'utiliser comme un outil. La seule chose à faire est que je n’aime pas vraiment l’effet. C’est très mécanique [8]. Je ne génère pas mon travail sur ordinateur. Je réponds au matériau et à une forme physique réelle. Je crois que la sculpture - comme toutes les formes d'art - n'a de sens que si elle est le résultat à la fois d'une expérience intellectuelle et émotionnelle de notre réalité matérielle. Pour moi, dessiner, sculpter et modeler avec des matériaux traditionnels est la base de mon travail, en tant que moyen d'établir un vocabulaire de forme. "[9 ]
Cragg choisit explicitement de ne pas concevoir ses sculptures sur ordinateur. C’est l’artiste qui prend les décisions, pas l’ordinateur, qui explique la sensibilité de son travail. L'interaction physique et émotionnelle avec le matériau est essentielle au processus artistique, dans lequel Cragg apporte continuellement de nouvelles modifications. Il réagit à une sculpture terminée afin de passer à l'étape suivante. Pour lui, faire de la sculpture est un processus organique, dans lequel une œuvre évolue à partir d'une autre. Cependant, l'ordinateur est utilisé comme outil de production. Sans technologie avancée, un travail comme False Idols serait extrêmement difficile à réaliser. Bien que cela implique la fusion de deux formes, qui étaient à l'origine faites à la main et sont pratiquement placées l'une dans l'autre. Les planches en bois pour le travail sont en partie coupées à la main et en partie à l'aide d'un cutter CAM. Dans Versus, le travail est grossièrement moulu mais formé et modifié à ma guise, et terminé à la main. Récemment, j'ai fabriqué deux sculptures en pierre fabriquées pour moi en Italie avec des systèmes de fraisage CAM. [dix]
Dialogue avec le matériau
En tant que sculpteur, Cragg explore le monde physique. Les matériaux qui nous entourent sont source de connaissances. En tant que sculpteur, je suis un matérialiste passionné… La sculpture est une activité humaine radicale, car elle correspond à un usage non utilitaire des matériaux. Il explore les limites de notre monde matériel… Tout ce qui est stocké dans notre cerveau nous vient du monde matériel qui nous entoure… Nous voyons les choses parce que la lumière est réfléchie par différentes surfaces. Les sculpteurs savent que toutes les surfaces, ou plutôt tout ce que nous voyons, est une conséquence de structures et d’énergies cachées. Ce n’est pas une coïncidence si le mot «matériau» vient de «mater» ou de «mère qui nous a fait naître, nous soutient et nous nourrit, un corps que nous devrions traiter avec respect [11].
Pour Cragg, l'interaction physique et émotionnelle avec le matériau est essentielle au processus artistique, dans lequel il apporte continuellement de nouvelles modifications. Et c'est l'artiste qui prend les décisions, pas l'ordinateur. Il ne veut pas utiliser de formulaires générés par ordinateur. Pour lui, faire de la sculpture est un processus organique, dans lequel une œuvre évolue d'une autre.
Développement
Pour comprendre son attitude vis-à-vis de l’ordinateur, il est intéressant de regarder le fond de Cragg et son évolution artistique, que l’on peut retracer dans l’exposition The Matrix dans la kesttnergesellschaft, tandis que ses dernières œuvres ont été présentées au Barlach Museum. Fils d'ingénieur électricien impliqué dans le développement de l'avion Concorde, Cragg connaît bien la technologie. Au départ, il voulait suivre les traces de son père. À l'âge de 18 ans, il a travaillé comme technicien de laboratoire sur l'amélioration du caoutchouc naturel au sein de la National Rubber Producers Research Association à Welwyn Garden City. Mais dans les années soixante passionnantes, il s'ennuie bientôt d'observer patiemment des liquides de cuisson. Il avait trop d'énergie pour cela, tuant son temps en faisant des dessins et des petits paysages, qu'il découpa dans des feuilles de gomme irrégulières. Cragg s'est inscrit à une école d'art, mais ses observations minutieuses des processus biochimiques ont laissé leur marque. "Jusqu'à aujourd'hui, je suis intrigué par la structure moléculaire des matériaux. Qu'un gaz métallique soit léger ou lourd, qu'il brille ou non, est la conséquence directe de sa structure atomique ou moléculaire. Les déviations dans les structures cellulaires d'un type de bois, ou d'un autre, sont immédiatement perçues par les artisans ou les chimistes et définissent la qualité physique du matériau. "[12] Son expérience au laboratoire lui fit prendre conscience de la nature réelle d'une matière, prise de conscience révélée par ses dessins vigoureux, dans lesquels les formes sont construites par un nombre infini de particules.
Matières synthétiques
En 1977, l’amour le conduisit à Wueppertal, dans la Ruhr, cœur industriel de l’Allemagne, où Cragg devint célèbre. Dans son atelier rénové dans un garage pour véhicules militaires d'avant-guerre, une vingtaine d'assistants l'aident à créer une abondance d'œuvres qui sont envoyées dans le monde. En 2008, il ouvre son propre parc de sculptures Waldfrieden et, un an plus tard, il est nommé président de la prestigieuse Kunstakademie de Düsseldorf. Mais à ses débuts en 1977, le jeune sculpteur britannique marchait le long des rives du Rhin, ramassant des éclats de bouteilles en plastique et des récipients qui avaient dérivé vers le rivage. Cragg a privilégié les matériaux industriels synthétiques, qui sont si abondants dans notre environnement urbanisé. Un choix approprié à une époque où l’impact de l’humanité sur la planète est si énorme qu’on le surnomme «l’Antropocène». Intrigué par ces fragments d'objets artificiels négligés, il les disposa comme un puzzle géant en forme de puzzle géant, en fonction de leur couleur (New Stones, Newtons Tones, 1979). Par la suite, il les transforma en silhouettes d'Indiens, de bouteilles, de policiers, de chevaux, recadrant les restes de ces contenants en plastique et leur donnant un nouveau sens.
The Runner (1985), la plus ancienne œuvre de Hanovre, est une figure du type d’œuvre qui a catapulté Cragg dans le monde de l’art international. Dans Minster (1984/85), il empile des pièces de machine mises au rebut pour former des flèches élégantes, qui semblent se moquer de la croyance sacrée de la génération technologique de son père. Congregation (1999) se compose d’un vieux bateau, de rames et d’autres objets mis au rebut, recouverts d’une excroissance de crochets filetés. Cela rend les ustensiles complètement dysfonctionnels, comme une douce revanche sur une société utilitaire, qui ramène tout à sa valeur économique et qui, pour des raisons de production, appauvrit notre environnement visuel avec ses simples grilles géométriques.
Classement d'objets
Au début, Cragg arrangeait ou empilait simplement ses matériaux, comme l'avait répété le sculpteur minimaliste Richard Serra (1939, San Francisco) dans sa soi-disant Liste des verbes (1967-1968). Mais peu à peu il est devenu mécontent de la simple commande. Cragg a commencé à transformer les objets, en modifiant leurs formes en les perforant et en les sablant, ou en les recouvrant d'un revêtement de granulat. Ainsi, il libéra les choses de leurs fonctionnalités, dans une quête de nouvelles formes et d'une plus grande complexité visuelle. "Mon intérêt initial dans la création d'images et d'objets était, et reste toujours, la création d'objets qui n'existent pas dans le monde naturel ou fonctionnel, qui peuvent refléter et transmettre des informations et des sentiments sur le monde et sur ma propre existence." 13] L'étape suivante consistait à aller au-delà de l'objet trouvé et à créer son propre langage de forme. Dans Early Forms (2001), Cragg transforme la forme des vaisseaux et matérialise les espaces intermédiaires. Le titre pourrait faire référence aux récipients créés par l'homme à l'aube de la civilisation, mais Early Forms ne peut contenir aucun liquide. Ces vaisseaux se sont transformés en sculptures, avec un rythme ondulant de formes convexes et concaves qui font plaisir à voir, un chef-d’œuvre du spectacle de Hanovre.
Matière transformante
Mais les séries Early Forms sont intéressantes non seulement du point de vue formel. Vous pouvez également le considérer comme un navire en mouvement dans le temps et dans l’espace, une métaphore de la transformation continue de la matière: la sculpture est considérée comme quelque chose de solide et de statique, au même titre que notre réalité matérielle quotidienne. Mais aucune de ces choses n'étaient ici, dans cette pièce la semaine dernière. Nous n'étions pas là il y a une heure. Ce bâtiment n’était pas là il ya trois ans. La route n’était pas là il ya vingt ans… Et même si le monde semble très solide, il est en fait incomplet: il coule à flot. Ce qui est important pour moi, c’est cette intuition de la fluidité, de sorte que dans ma sculpture, la forme a un début et elle a une fin, et elle a un entre-deux, montrant un sens de passage. [14] œuvres récentes exposées au musée de Barlach, Cragg achève ce développement. À l'aide de l'ordinateur, les formes des œuvres antérieures sont fusionnées dans un tourbillon de formes changeantes et en constante évolution. Cragg a parcouru un long chemin depuis qu'il a empilé des ustensiles. Dans son dialogue continu avec la matière, des objets statiques et des formes existantes se dissolvent en une énergie vibrante, une matrice générant des formes inconnues de vie artificielle, rendue humaine par des adaptations subtiles et du bois poli à la main.
[1] Cragg interviewed by Jon Wood 2007 Access to: 26 Oct. 2012
http://www.tony-cragg.com/texte/
[2] 27 Oct. 2012, correspondence Cragg with author
[3] http://en.wikipedia.org/wiki/Computer-aided_design Acces to: 29 Oct. 2012
[4] Robert M. Smith, 3D Computer Artist, professor of Fine Art Department of NYIT,
The International impact of Digital Sculpture, Jan. 2004 Access to: 26 Oct. 2012
http://newmedia.yeditepe.edu.tr/pdfs/isimd_04/23.pdf
[5] Ibid. 1
[6] Acces to: 26 Oct. 2012 http://www.heise.de/tp/artikel/34/34324/2.html
[7] Ibid. 1
[8] Tony Cragg interviewed by Charissa Terranova, 28 Oct. 2011. Access to: 26 Oct. 2012
http://www.fluentcollab.org/mbg/index.php/interview/index/177/110
[9] Ibid. 2
[10] Tony Cragg – Matrix, kestnergesellschaft Hannover, exhibtion catalogue, Verlag für Moderne Kunst, 2001 p. 23
[11] Tony Cragg – Matrix, kestnergesellschaft Hannover, exhibtion catalogue, Verlag für Moderne Kunst, 2001 p. 23
[12] Tony Cragg – Spiel nach draussen, Skulpturen im öffentlichen Raum, Tony Cragg im Gespräch mit Heinz-Norbert Jocks, catalogue Ulmer Museum 26 Apr. – 21 June, 1998, Cantz Verlag, Stuttgart, p. 23
[13] Preconditions, statements of Tony Cragg, 1985. In: Antony Cragg material-object-form, complete writings of Anthony Cragg 1981-98, catalogue Henbachhaus München, Cantz Verlag, Stuttgard, 1998, p. 60
[14] Ibid.1
Dernière édition par Jean-Yves Amir le Ven 19 Oct 2018 - 9:37, édité 3 fois
Re: Anthony Cragg
alain a écrit:Jean-Yves Amir a écrit:alain a écrit:ps un des rares albums "Ninety" ou "Twenty" que j'ai acheté est sur Cragg/Cognée.
Il y a des photos d'oeuvres de Cragg de 70 à 76 , que je ne trouve pas du tout via Google , ni sur son site !
Tu peux me décrire un peu ce que tu cherches?
Les photos ?? ou bien à propos des torsions etc ??
Les photos je vais les scanner pour ici, mais c'est en dehors des mes recherches sur les torsions, ce sont ses débuts
Oui, je parlais de ces oeuvres anciennes que tu cherches, mais si tu fais des photos, c'est ok
Re: Anthony Cragg
alain a écrit:
voici mes photos depuis Ninety, octobre 1996
Ah oui, intéressant! A part "New Stones 1978", je ne connaissais pas ces oeuvres de Cragg!
Je vais voir si je trouve des choses du même genre dans mes bouquins. C'est toujours utile d'aller fouiller dans le passé pour comprendre le présent...
Re: Anthony Cragg
ouais, sauf que là aucune photo ne m'aide pour ma recherche/réflexion quant à la durée ect,
on voit plutôt le souci de l'utilisation de l'objet et du matériel.
Sauf le lancer de corde !
Un truc Duchampien, hein , c'est pas à toi que je dirai ça , vieux singe
on voit plutôt le souci de l'utilisation de l'objet et du matériel.
Sauf le lancer de corde !
Un truc Duchampien, hein , c'est pas à toi que je dirai ça , vieux singe
alain- Admin
- Messages : 878
Date d'inscription : 02/02/2015
Re: Anthony Cragg
alain a écrit:ouais, sauf que là aucune photo ne m'aide pour ma recherche/réflexion quant à la durée ect,
on voit plutôt le souci de l'utilisation de l'objet et du matériel.
Sauf le lancer de corde !
Un truc Duchampien, hein , c'est pas à toi que je dirai ça , vieux singe
Mais si, tu vois bien que dans 1977 Sans titre, dans ce tronc découpé, il y a déjà cette histoire de trancher le matériau.
Et que, dans 1976 Quatre assiettes ou dans 1972 sans titre il y a ces histoires de décomposition du temps et du mouvement qui te faisaient, dès le départ de ce post, le rapprocher à juste titre de Boccioni.
Ce n'est pas à toi que je vais apprendre qu'un artiste véritable travaille et approfondit toujours les mêmes idées, vieux singe!
Re: Anthony Cragg
oui mais on peut mettre aussi ici les arbres disséqués de Penone .. alors..
Mais d'accord à propos du "temps".
Mais je vais enfin copier mon brouillon du Mar 16 Oct 2018 - 19:57
Je le fais avant d'avoir lu le texte que tu nous a conseillé, Jean-Yves.
Voilà:
je suis trop âgé pour remonter aux sources, ma vie de saumon s'épuise.
J'ai connu Cragg à une expo "Yenapa" à Paris que mon prof de fac , Côme Mosta-Heirt, nous avais incité à voir,
disant "ya pas pas de papa" , c'est à dire pas de "parrain".
Cragg exposait un marteau avec des pointes tout autour qui lui faisait un hallo.Le tout posé par terre. D'après mes souvenirs..
Image et objet..
C'est drôle que Google ne me trouve aucune trace de ça
Menfin c'était pré numérique , 1977 ou 78 sans doute.
Aucun des deux artistes ne le mentionnent dans leur bio
Donc l'utilisation de l'objet, OK , mais je peux pas faire un cours là-dessus.
Ce qui m'intéresse maintenant c'est par exemple sa différence d'avec ce genre de truc.
C'est juste de l'objet numérique twirlé.
Je sais faire:
https://skfb.ly/6nYFH
mais ah non , en bronze , je sais pas faire , héhé.
à la limite en impression 3d ...
ps : si on "compare le truc de Delvoye au monument fait par Dibbets, ya pas photo niveau conceptuel
Les "développements' de Cragg me semblent beaucoup plus intéressants.
Plus proches finalement , pour la réflexion que cela peut apporter, de
http://www.baillymaitregrand.com/formols-band-1986/
Donc ma recherche serait plutôt sur la question de l'image fixe, ou pas , de la sculpture , ou pas , et de leur relation à la durée, représentation de la durée.
Avec Markus Raetz on est encore ailleurs, mais faut avouer que c'est zarbi de rapprocher les 2.
Je lis que Cragg
"enroule et étire dans des spirales organiques les traces de notre monde".
Un(e) angliciste pourrait m'aider à me dépatouiller avec "to bend" ..."twirl"..
"to constrain or strain to tension by curving bend a bow"...
Mais d'accord à propos du "temps".
Mais je vais enfin copier mon brouillon du Mar 16 Oct 2018 - 19:57
Je le fais avant d'avoir lu le texte que tu nous a conseillé, Jean-Yves.
Voilà:
je suis trop âgé pour remonter aux sources, ma vie de saumon s'épuise.
J'ai connu Cragg à une expo "Yenapa" à Paris que mon prof de fac , Côme Mosta-Heirt, nous avais incité à voir,
disant "ya pas pas de papa" , c'est à dire pas de "parrain".
Cragg exposait un marteau avec des pointes tout autour qui lui faisait un hallo.Le tout posé par terre. D'après mes souvenirs..
Image et objet..
C'est drôle que Google ne me trouve aucune trace de ça
Menfin c'était pré numérique , 1977 ou 78 sans doute.
Aucun des deux artistes ne le mentionnent dans leur bio
Donc l'utilisation de l'objet, OK , mais je peux pas faire un cours là-dessus.
Ce qui m'intéresse maintenant c'est par exemple sa différence d'avec ce genre de truc.
C'est juste de l'objet numérique twirlé.
Je sais faire:
https://skfb.ly/6nYFH
mais ah non , en bronze , je sais pas faire , héhé.
à la limite en impression 3d ...
ps : si on "compare le truc de Delvoye au monument fait par Dibbets, ya pas photo niveau conceptuel
Les "développements' de Cragg me semblent beaucoup plus intéressants.
Plus proches finalement , pour la réflexion que cela peut apporter, de
http://www.baillymaitregrand.com/formols-band-1986/
Donc ma recherche serait plutôt sur la question de l'image fixe, ou pas , de la sculpture , ou pas , et de leur relation à la durée, représentation de la durée.
Avec Markus Raetz on est encore ailleurs, mais faut avouer que c'est zarbi de rapprocher les 2.
Je lis que Cragg
"enroule et étire dans des spirales organiques les traces de notre monde".
Un(e) angliciste pourrait m'aider à me dépatouiller avec "to bend" ..."twirl"..
"to constrain or strain to tension by curving bend a bow"...
alain- Admin
- Messages : 878
Date d'inscription : 02/02/2015
Re: Anthony Cragg
alain a écrit:oui mais on peut mettre aussi ici les arbres disséqués de Penone .. alors..
Non non, je parle bien de Cragg, pas de Penone.
C'est dans le texte ci-dessus:
Une des techniques de FAO est la commande numérique, avec laquelle des sculptures à grande échelle peuvent être produites. Les fichiers de CAO peuvent être pratiquement coupés en tranches pour obtenir des sections transversales minces du modèle prototype. Ensuite, un laminoir rotatif est dirigé par un fichier 3D numérique, qui décide où couper le matériau, une technique qui correspond parfaitement aux techniques de contreplaqué en couches que Cragg a développées comme méthode de construction
Pourquoi ne pas utiliser un ordinateur pour couper un matériau? C’est mieux qu’une scie. Vous pouvez l'utiliser comme un outil.
Re: Anthony Cragg
alain a écrit:
Avec Markus Raetz on est encore ailleurs, mais faut avouer que c'est zarbi de rapprocher les 2.
J'allais te le proposer!
C'est un peu zarbi mais pas totalement : le phénomène de double lecture est récurrent chez Cragg aussi. Il nous amène souvent à voir une chose dans une autre (les visages dans ton premier exemple, le bison et les visages dans Caldera, etc...)
Re: Anthony Cragg
Rien de tel que les photos d'atelier pour comprendre comment c'est fait.
Voici un très bon site qui réunit des images d'ateliers de plein d'artistes. J'en emprunte quelques unes pour illustrer le texte ci-dessus.
http://atelierlog.blogspot.com/2017/09/tony-cragg-5.html
https://atelierlog.blogspot.com/2013/04/tony-cragg-2.html?m=1
Voici un très bon site qui réunit des images d'ateliers de plein d'artistes. J'en emprunte quelques unes pour illustrer le texte ci-dessus.
http://atelierlog.blogspot.com/2017/09/tony-cragg-5.html
https://atelierlog.blogspot.com/2013/04/tony-cragg-2.html?m=1
Re: Anthony Cragg
Et des videos
Dans celle-ci, des images d'oeuvres anciennes comme celles que tu as photographiées, et à la fin, des vues du travail à l'atelier (maquette en polystyrène expansé) Le problème c'est que je ne comprends rien au commentaire en allemand.
Idem ici, une des oeuvres anciennes ci-dessus (à 2mn12, 1975 Sans titre), et l'assemblage des plaques de contreplaqué découpé à l'atelier.
Tout sur les secrets de fabrication de Cragg !
Vues de détail montrant la qualité des matériaux et de leur finition
Dans celle-ci, des images d'oeuvres anciennes comme celles que tu as photographiées, et à la fin, des vues du travail à l'atelier (maquette en polystyrène expansé) Le problème c'est que je ne comprends rien au commentaire en allemand.
Idem ici, une des oeuvres anciennes ci-dessus (à 2mn12, 1975 Sans titre), et l'assemblage des plaques de contreplaqué découpé à l'atelier.
Tout sur les secrets de fabrication de Cragg !
Vues de détail montrant la qualité des matériaux et de leur finition
Re: Anthony Cragg
rien appris vraiment sur http://anneberk.nl/articles-english/tony-cragg/
mais sur "Early Forms" , beaucoup , voir plus bas...
et je n'ai pas encore bien regardé toutes les videos , je le ferais, merci.
Mais juste avant le post avec les vidéos j'avais écrit ce brouillon:
faut que je me ressaisisse!!
A force de voir toutes les œuvres monumentales de ces dernières années,
parfois répétitives",
j'ai commencé hier soir à avoir un début d' overdose
et ce matin les photos d'atelier sont prêtes à m'achever!!
Je me dis: le type fait un gribouillon sur une feuille A4 et ses ouvriers passent des jours à le réaliser en bronze de 5 m de haut.
Il en fait 12 par an, 12 gribouillons.
Donc le reste du temps 365jours moins 12, il le passe sans doute à voyager pour voir ses oeuvres installées.
Comme Veilhan, Venet, Kapoor, Wei wei ( arggg pastaper, Jean-Yves! .
ps : c'est pas sur une feuille A4
Bon, je vais me calmer, et sans revenir à notre cher Tony des années 80, avec ses morceaux de fourchette en plastique,
je vais venir à "Early Forms".
Car je crois que c'est de cela que je dois repartir.
1993. Le début des étirements d'objets, si je ne me trompe pas.
Dernière édition par alain le Ven 19 Oct 2018 - 14:42, édité 1 fois
alain- Admin
- Messages : 878
Date d'inscription : 02/02/2015
Re: Anthony Cragg
Je suis content d'apprendre que je ne perds pas la tête autant que je croyais!
source ici: http://www.sculpture.org.uk/artwork/declination/download
Declination 2005
is one of the works from Tony Cragg's Early Forms series that is elevated from the
ground.
... Cragg's Early Forms series of cast works began in the late 1980s and was derived from a diverse range of
vessel types, such as jam jars, test tubes, ancient flasks and detergent bottles. These containers
from which liquid flowed are clearly inspired by his early experience as a laboratory technician.
..
Cragg twisted and pulled these forms together to create radically new forms.
Early Forms refers to the primitive origins of these vessels as these objects are amongst the earliest
surviving man-made forms and are therefore significant culture-makers. In Cragg's work
Declination it is clear that two objects have been bound together as all that remains is a seam,
which conceals the internal structure, but by doing so encourages one to consider it.
Declination
refers to an astronomical term
comparable to geographic latitude, representing the ability of Cragg’s work to make comparisons
between the micro and the macrocosmic realms.
..
...In the 1970's his works
were mostly made with found objects through
which Cragg questioned and tested material
possibilities. Later pieces demonstrated a shift of
interest to surface quality and how this could be
manipulated through unlikely juxtapositions of
materials such as bronze, steel, plastic, rubber,
glass, wood, plaster and more. These found
works developed into a series of fabricated
vessels, which he titled
Early Forms in which
Cragg’s interest was in the idea of a container as
metaphor for the body.
His later works, known as Rational Beings
, develop this interest into a series
of articulated columns, no longer concerned with
the organic, but with the dynamic. In these works
profiles emerge and disappear from their
surfaces and thereby push towards a new
abstracted understanding of the human figure.
Recently he has been confronting notions of
compression and expansion in his works where
recognisable forms such as facial profiles,
although distorted, become apparent. These
works have an almost futuristic element to them,
reminiscent of technology synonymous with 3D
printing or engineering more familiar at NASA
!!! a écrit:with 3D
printing
Dernière édition par alain le Ven 19 Oct 2018 - 14:41, édité 1 fois
alain- Admin
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Date d'inscription : 02/02/2015
Re: Anthony Cragg
et voici ce que j'avais écrit au brouillon le jour d'avant:
Si je m'excite sur les œuvres dernières de Cragg c'est pour les raisons suivantes.
1- Il n'est pas facile de montrer des œuvres / objets virtuels.
Sur une plateforme web comme sketchfab, où j'en ai 1410, et des centaines ailleurs ....ça reste visible seulement sur un écran.Tablette etc.
Ce qui ne passionne pas les gens , à part les aficionados.
Les faire rotater pour en faire des 3Dvidéos est plus facile à montrer.
J'en ai des centaines, mais là aussi faut un écran, voire un projecteur.
Autre solution, un casque VR mais l'idée de mettre cet objet sur la tête des éventuels spectateurs ne me plaît pas trop trop.
Veilhan, Wim Delwoye, et d'autres, sans doute Cragg aussi ( c'est un des buts de ma recherche d'y aller voir) savent passer de l'objet numérique à sa réalisation en bronze ou autre en 3 mètres de haut.
Je sais faire un objet en impression 3D , mais avec des moyens qui ne me permettent pas plus de 20cm de haut.
Par ailleurs scanner c'est prendre des images d'un objet en tournant autour , ou bien le faire tourner lui-même suivant les logiciels utilisés, et je fais ça depuis 5 ans et j'ai récemment subit 3 scanners médicaux , c'est pareil.
D'où mon incise passionnante sur les premiers boulots célèbres , "formol",de Patrick Bailly-Maître-Grand.
Revenons-en à Cragg: il y a production d'objets réels exposables dans l'espace réel , le spectateur peut tourner autour.
Le numérique est un des moyens de production de l'objet. Mais beaucoup de travail manuel aussi, il est vrai.
Toute cette révolution laisse le temps passer. J'y vois une image de la durée.
Je ne crois pas que ce soit le cas de la palette de Cragg, en objets plastiques récupérés. Sauf à dire qu'ils sont usagés.
Non, il y a dans les surfaces développées chez Cragg, une mathématique que je sens musicale et poétique dans son rapport à la durée
( Je rabâche). Et que je voudrais bien m'expliciter.
ps: les trucs que je vise commencent en 1993 je crois , Early forms...
là j'arrête pour aujourd'hui
Si je m'excite sur les œuvres dernières de Cragg c'est pour les raisons suivantes.
1- Il n'est pas facile de montrer des œuvres / objets virtuels.
Sur une plateforme web comme sketchfab, où j'en ai 1410, et des centaines ailleurs ....ça reste visible seulement sur un écran.Tablette etc.
Ce qui ne passionne pas les gens , à part les aficionados.
Les faire rotater pour en faire des 3Dvidéos est plus facile à montrer.
J'en ai des centaines, mais là aussi faut un écran, voire un projecteur.
Autre solution, un casque VR mais l'idée de mettre cet objet sur la tête des éventuels spectateurs ne me plaît pas trop trop.
Veilhan, Wim Delwoye, et d'autres, sans doute Cragg aussi ( c'est un des buts de ma recherche d'y aller voir) savent passer de l'objet numérique à sa réalisation en bronze ou autre en 3 mètres de haut.
Je sais faire un objet en impression 3D , mais avec des moyens qui ne me permettent pas plus de 20cm de haut.
Par ailleurs scanner c'est prendre des images d'un objet en tournant autour , ou bien le faire tourner lui-même suivant les logiciels utilisés, et je fais ça depuis 5 ans et j'ai récemment subit 3 scanners médicaux , c'est pareil.
D'où mon incise passionnante sur les premiers boulots célèbres , "formol",de Patrick Bailly-Maître-Grand.
Revenons-en à Cragg: il y a production d'objets réels exposables dans l'espace réel , le spectateur peut tourner autour.
Le numérique est un des moyens de production de l'objet. Mais beaucoup de travail manuel aussi, il est vrai.
Toute cette révolution laisse le temps passer. J'y vois une image de la durée.
Je ne crois pas que ce soit le cas de la palette de Cragg, en objets plastiques récupérés. Sauf à dire qu'ils sont usagés.
Non, il y a dans les surfaces développées chez Cragg, une mathématique que je sens musicale et poétique dans son rapport à la durée
( Je rabâche). Et que je voudrais bien m'expliciter.
ps: les trucs que je vise commencent en 1993 je crois , Early forms...
là j'arrête pour aujourd'hui
alain- Admin
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Date d'inscription : 02/02/2015
Re: Anthony Cragg
ps: j'ai été très injuste à propos du texte de Berk , car ses explications sur la FAO, que tu avais d'ailleurs citées, JY, bien sûr me passionnent.
alain- Admin
- Messages : 878
Date d'inscription : 02/02/2015
Re: Anthony Cragg
alain a écrit:
Je me dis: le type fait un gribouillon sur une feuille A4 et ses ouvriers passent des jours à le réaliser en bronze de 5 m de haut.
Il en fait 12 par an, 12 gribouillons.
Donc le reste du temps 365jours moins 12, il le passe sans doute à voyager pour voir ses oeuvres installées.
Comme Veilhan, Venet, Kapoor, Wei wei ( arggg pastaper, Jean-Yves! .
ps : c'est pas sur une feuille A4
Non, pas taper. On s'en doutait que Cragg était lui aussi devenu un peu gros.
Avec ton gribouillon sur feuille A4, tu exagères quand même : ses maquettes avec ses rondelles de contreplaqué - ou autres techniques - il les fait lui-même. Après, que les agrandissements soient réalisés par des techniciens / praticiens, c'est le cas de toutes les sculptures monumentales. Rodin faisait travailler jusqu'à 150 personnes! Et des bons techniciens qui s'appelaient Pompon, Rosso Medardo, Bourdelle, Maillol ou même Brancusi!
Re: Anthony Cragg
alain a écrit:
Je lis que Cragg
"enroule et étire dans des spirales organiques les traces de notre monde".
Un(e) angliciste pourrait m'aider à me dépatouiller avec "to bend" ..."twirl"..
"to constrain or strain to tension by curving bend a bow"...
J'ai fait appel à une angliciste de ma connaissance , elle devrait te répondre prochainement...
D'ailleurs, ce serait sympa si tu pouvais nous mettre une traduction en français du texte ci-dessus (avec google c'est facile, et ça sort à peu près correct)
Re: Anthony Cragg
Des extraits d'un texte qui me parait intéressant par rapport à tes questions :
(c'est moi qui souligne en gras certains passages)
Source https://www.mudam.lu/fr/expositions/details/exposition/tony-cragg-1/
(c'est moi qui souligne en gras certains passages)
Source https://www.mudam.lu/fr/expositions/details/exposition/tony-cragg-1/
La curiosité de Tony Cragg le fait expérimenter tous les matériaux imaginables, chaque sculpture se développant à partir de celle qui la précède. Ce faisant, il crée un univers sculptural dans lequel différentes « familles d’œuvres » se ramifient, puis évoluent en parallèle pour donner naissance à d’innombrables variations qui, par moments, peuvent se croiser. Dans un premier temps, il combine ou accumule des objets trouvés en plastique et en bois, des matériaux de construction, des bouteilles, des éléments mécaniques ou autres à partir desquels il forme des motifs abstraits ou des motifs figuratifs dénaturés. Peu à peu, ses sculptures se diversifient, déployant un large spectre entre formes organiques et technoïdes sans pour autant se départir entièrement d’éléments reconnaissables. L’artiste se tourne alors progressivement vers les matériaux de la sculpture dite « classique » – plâtre, bois, bronze et pierre – sans renier son intérêt pour les matériaux nouveaux tels que la fibre de verre ou le Kevlar. Cette double approche donne lieu à des sculptures d’une complexité croissante, chaque nouvelle œuvre étant l’occasion de trouver quelque chose d’inédit, quelque chose qui le surprenne lui-même. Selon ses propres mots, il cherche les « formes manquantes », car bien qu’il ait récemment mis au point un véritable protocole de recherche des formes, il se voit comme un simple « agent » qui aide celles-ci à se constituer car elles ont une dynamique interne : « Même si ce n’est pas un processus linéaire, les choses se génèrent elles-mêmes. Il y a une sorte d’énergie auto-propagatrice, auto-génératrice qui est inhérente au matériau. »
Dining Motions (1982) et Forminifera (1994), les deux pièces de la collection du Mudam, témoignent d’une part de l’attention que l’artiste porte depuis toujours aux relations entre forme, image et matière, et d’autre part de son intérêt pour les formes organiques et les questions de masse et de surface – un problème qu’il abordera également, quoique de manière différente, dans d’autres œuvres.
Les Early Forms et les Rational Beings représentent quant à elles deux grandes familles d’œuvres aux nombreuses ramifications. Les premières sont dérivées de récipients de laboratoire ou similaires, qui par étirement, allongement, torsion et autres déformations deviennent des formes autonomes (et qui comprennent également des œuvres telles que Stroke [2014] et Migrant [2015]), tandis que les secondes correspondent à des formes organiques obtenues à partir de formes géométriques par gonflement et germination. Des œuvres telles que I’m Alive (2003) dans le Grand Hall et Making Sense (2007) procèdent également de cette typologie. Le principe de la superposition et de la stratification donne lieu à de nombreuses variations : si dans Fields of Heaven (1998), il souligne la fragilité du verre, la stratification de couches de contreplaqué collées devient bientôt une méthode qui ouvre un champ de possibilités formelles insoupçonnées. Lost in Thoughts (2012) présente le matériau en tant que tel dans sa forme et son agencement organiques, tandis que les colonnes de la série connexe des Points of View jouissent d’une grande liberté et autonomie pour évoquer des vues de profil ou des silhouettes d’objets. Enfin, le travail sur ordinateur ne facilite pas seulement l’agrandissement ou la réduction, mais permet également la fusion, la distorsion et la découpe transversale de formes, comme dans False Idols (2011), Spring (2014) et Parts of the World (2015), dont l’apparence n’a cependant été trouvée qu’au cours de la finalisation manuelle de l’œuvre.
Re: Anthony Cragg
houlàààà !! j'adore ces chaises!!!
et ça me conforte..
Bon, oui oui !!! pour ça, bien sûr:
...
OK , je vais lire. merci.
Mais faut que je fasse pause, là , j'ai promis un texte à Ludovic B pour demain
bon je me résume quand même et j'avance un peu.
Les étirements d'objets, ou fusionnant, faits par CAO, débutent avec Early Forms,1993, sauf erreur de ma part.
A partir de dessins d'objets du quotidien, vaisselle etc.
Je me demandais pourquoi on voyait des visages dans certaines œuvres plus récentes.
C'est clair!
Les "mouvements figés" des objets évoquent bien (non?) un déplacement dans le temps,
ce fut le début de ma réflexion.
Mais j'aurais préféré que ce soit Didi-Huberman qui s'y colle plutôt que moi..
Menfin tu m'as bien boosté, j'espère que tu es content du topic
et ça me conforte..
Bon, oui oui !!! pour ça, bien sûr:
Jean-Yves Amir a écrit:...c'est le cas de toutes les sculptures monumentales. Rodin ......
...
Jean-Yves Amir a écrit:Source https://www.mudam.lu/fr/expositions/details/exposition/tony-cragg-1/
OK , je vais lire. merci.
Mais faut que je fasse pause, là , j'ai promis un texte à Ludovic B pour demain
bon je me résume quand même et j'avance un peu.
Les étirements d'objets, ou fusionnant, faits par CAO, débutent avec Early Forms,1993, sauf erreur de ma part.
A partir de dessins d'objets du quotidien, vaisselle etc.
Je me demandais pourquoi on voyait des visages dans certaines œuvres plus récentes.
C'est clair!
Les "mouvements figés" des objets évoquent bien (non?) un déplacement dans le temps,
ce fut le début de ma réflexion.
Mais j'aurais préféré que ce soit Didi-Huberman qui s'y colle plutôt que moi..
Menfin tu m'as bien boosté, j'espère que tu es content du topic
alain- Admin
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Date d'inscription : 02/02/2015
traduction
Alain a écrit:Je lis que Cragg
"enroule et étire dans des spirales organiques les traces de notre monde".
Un(e) angliciste pourrait m'aider à me dépatouiller avec "to bend" ..."twirl"..
"to constrain or strain to tension by curving bend a bow"...
To bend : courber , ou plier en forme arrondie ou bien plier sous le poids de qq chose , faire plier
a bend : une courbe , un virage …
a curve : courbe , virage ( curves : des courbes , des formes courbées arrondies )
a bow : arc
to twirl : tournoyer, tourbillonner , virevolter
a twirl : tourbillon , idée de mouvement ou de forme en spirale
to constrain : contraindre
to strain : exercer une pression , une tension ( physique ou morale )
La syntaxe de la phrase est bizarre :
« to constrain or strain to tension by curving bend a bow » ; je ne comprends pas ce que « bend » vient faire là ; il manque quelque chose … ou il est en trop ?
Contraindre ou mettre sous tension (exercer une pression jusqu'à la tension), en courbant un arc ( ???? )
Voilà pour ma maigre contribution
slvybdx- Messages : 5
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Re: Anthony Cragg
alain a écrit:
Toute cette révolution laisse le temps passer. J'y vois une image de la durée.
Je ne crois pas que ce soit le cas de la palette de Cragg, en objets plastiques récupérés. Sauf à dire qu'ils sont usagés.
Non, il y a dans les surfaces développées chez Cragg, une mathématique que je sens musicale et poétique dans son rapport à la durée
( Je rabâche). Et que je voudrais bien m'expliciter.
"Musicale et poétique dans son rapport à la durée", oui, mais pour parvenir à l'expliciter, je persiste à penser que c'est bien de considérer l'ensemble de l'oeuvre de Cragg car, comme dit plus haut, elle fonctionne en réseaux et par rebonds d'un thème, ou d'une "problématique" à une autre.
Cragg est le roi de la métamorphose, en comparaison, Picasso passerait presque pour un pscho-rigide! Tout glisse dans tout. C'est complexe - mais passionnant - à débroussailler parce qu'il entrelace une quantité de ces "thèmes" : figé/en mouvement, fluide/solide, artificiel/naturel, mécanique/organique, objet/image, réel/représentation, micro/macro, près/loin, dedans/dehors, plein/vide et d'autres sans doute que j'oublie ou qui m'ont échappés...
Ce serait un travail de fou de recenser tous ces croisements et rebonds, je t'en donne juste quelques exemples.
Alain a écrit:Toute cette révolution laisse le temps passer. J'y vois une image de la durée.
Je ne crois pas que ce soit le cas de la palette de Cragg, en objets plastiques récupérés. Sauf à dire qu'ils sont usagés.
Si, temps et représentation sont là dès les toutes premières oeuvres :
1971 SHADOW
Le phénomène du "double sens" est presque partout chez Cragg. Le temps est rendu sensible pour le spectateur dans l'intervalle entre la première et la seconde lecture, entre l'image et le fragment qui la constitue par exemple.
1981 LEAF
Ce temps de lecture peut même se complexifier en effet de mouvement et en jeu sur le découpage, la fragmentation, à plusieurs niveaux. Dans "Dining Motions" un couteau découpe une saucisse tenue pas une fourchette, tandis que le regard est chahuté par les différents objets qui les constituent...
1982 DINING MOTIONS
Dernière édition par Jean-Yves Amir le Sam 20 Oct 2018 - 18:00, édité 1 fois
Re: Anthony Cragg
oui, sors ta débroussailleuse, avec plaisir
pfff c'est bizarre que j'ai pas vu ça! bravo!
pareil !
bon , je "remonte" un peu:
merci! Sylvie !
non pour moi ce n'est pas maigre, parce que je ne vois pas dans les mots, rapportées aux sculptures concernées, une énorme différence.
Delvoye a fait des tonnes de "twirls"* ( il est "gros" aussi),
et ça exite le double visage de Raetz..
Par contre pas "The fourth dimension" video, qui reste dans ma boucle.
Bah c'est une histoire TORDUE!
*Zaha Hadid au moins ceci:
https://img.scoop.it/IstPMpkJVXiarqvphIbLSTl72eJkfbmt4t8yenImKBVvK0kTmF0xjctABnaLJIm9
incise :
au début j'ai fait mes scans avec le minimum de prises de vues, moins de 10.
Le résultat était très peu réaliste, ce qui me plaisait.
Il m'a fallu plusieurs mois pour comprendre que davantage de photos rendait plus réaliste.
Après avoir passé plusieurs années à faire des centaines de fois 50 à 80 photos chaque fois,
j'étais épuisé et j'ai eu l'idée d'utiliser la fonction film, on en extrait les frames et un logiciel contruit l'objet virtuel.
D'ailleurs J'ai eu en demo un moment un logiciel qui intègre cette fonction, partir d'un filmage.
( mais il coûte 8000 euros:(
En tournant autour d'un objet on a presque un geste à la Messagier.
Parfois le résultat est nul , parfois ça donne une idée du temps passé , 3- 5 minutes.
http://mixed3d.net/artvrml/160818.htm
https://skfb.ly/6ACIG
pfff c'est bizarre que j'ai pas vu ça! bravo!
Jean-Yves Amir a écrit:
Si, presque toutes les photos d'oeuvres que tu as scannées se trouvent sur son site ici http://www.tony-cragg.com/?/sculptures/1970-1979
.
Jean-Yves Amir a écrit:
... parce que je me demandais s'il n'avait pas renié ces oeuvres anciennes.
pareil !
bon , je "remonte" un peu:
merci! Sylvie !
non pour moi ce n'est pas maigre, parce que je ne vois pas dans les mots, rapportées aux sculptures concernées, une énorme différence.
Delvoye a fait des tonnes de "twirls"* ( il est "gros" aussi),
et ça exite le double visage de Raetz..
Par contre pas "The fourth dimension" video, qui reste dans ma boucle.
Bah c'est une histoire TORDUE!
*Zaha Hadid au moins ceci:
https://img.scoop.it/IstPMpkJVXiarqvphIbLSTl72eJkfbmt4t8yenImKBVvK0kTmF0xjctABnaLJIm9
incise :
au début j'ai fait mes scans avec le minimum de prises de vues, moins de 10.
Le résultat était très peu réaliste, ce qui me plaisait.
Il m'a fallu plusieurs mois pour comprendre que davantage de photos rendait plus réaliste.
Après avoir passé plusieurs années à faire des centaines de fois 50 à 80 photos chaque fois,
j'étais épuisé et j'ai eu l'idée d'utiliser la fonction film, on en extrait les frames et un logiciel contruit l'objet virtuel.
D'ailleurs J'ai eu en demo un moment un logiciel qui intègre cette fonction, partir d'un filmage.
( mais il coûte 8000 euros:(
En tournant autour d'un objet on a presque un geste à la Messagier.
Parfois le résultat est nul , parfois ça donne une idée du temps passé , 3- 5 minutes.
http://mixed3d.net/artvrml/160818.htm
https://skfb.ly/6ACIG
alain- Admin
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Re: Anthony Cragg
Un autre exemple serait celui des intrications entre deux objets, qui rejoint quelque part l'histoire des coupes de dimensions multiples de Duchamp (via Poincaré), qui rejoint elle-même la "4ème dimension" de Zbig à laquelle tu fais allusion ci-dessus.
Dans "Sections of a block" de 1978, Cragg présente au sol un parallélépipède rectangle, et au-dessus des fragments qui sont ses coupes géométriques:
1978 SECTIONS OF A BLOCK
Ci-dessus, tu parles de "Déclination" qui serait le résultat de l'imbrication virtuelle de deux volumes, ou de deux objets (si j'ai bien compris).
2005 DECLINATION
2014 PARTS OF LIFE
C'est tout de même frappant de voir que cette idée émerge dès les débuts de Cragg avec "Hybrid" en 1976. Comme s'il lui avait fallu 30 ans pour parvenir à réaliser techniquement un concept bien antérieur.
1976 HYBRID
Dans "Sections of a block" de 1978, Cragg présente au sol un parallélépipède rectangle, et au-dessus des fragments qui sont ses coupes géométriques:
1978 SECTIONS OF A BLOCK
Ci-dessus, tu parles de "Déclination" qui serait le résultat de l'imbrication virtuelle de deux volumes, ou de deux objets (si j'ai bien compris).
In Cragg's work Declination it is clear that two objects have been bound together as all that remains is a seam, which conceals the internal structure, but by doing so encourages one to consider it. Source http://www.sculpture.org.uk/artwork/declination/download
2005 DECLINATION
2014 PARTS OF LIFE
C'est tout de même frappant de voir que cette idée émerge dès les débuts de Cragg avec "Hybrid" en 1976. Comme s'il lui avait fallu 30 ans pour parvenir à réaliser techniquement un concept bien antérieur.
1976 HYBRID
Dernière édition par Jean-Yves Amir le Lun 22 Oct 2018 - 17:35, édité 1 fois
Re: Anthony Cragg
Alain a écrit:il y a dans les surfaces développées chez Cragg, une mathématique que je sens musicale et poétique dans son rapport à la durée. Et que je voudrais bien m'expliciter.
Jean-Yves Amir a écrit:Apparement, d'après le site de Cragg, la première "Early form" date de plus tôt encore : de 1988Alain a écrit:je vais venir à "Early Forms".
Car je crois que c'est de cela que je dois repartir.
1993. Le début des étirements d'objets, si je ne me trompe pas.
Ceci dit, je pense que c'est effectivement avec ces "Early Forms" qu'apparaissent ces effets d'étirements d'objets.
Mais allons voir de plus près leur genèse.
Les récipients - en particulier les bouteilles, les flacons ou les fioles - sont un des thèmes les plus anciens et les plus récurrents de Cragg. Sans doute un intérêt de sculpteur pour les relations de formes intérieures / extérieures, dedans / dehors, plein / vide. Mais aussi une façon de suggérer le corps humain - les bouteilles prennent souvent l'allure d'un personnage - voir plus précisément ses organes: estomac par exemple.
Des bouteilles, on en trouve dès les débuts :
1982 CINQ BOUTEILLES SUR UNE ETAGERE
1982 BLUE BOTTLE
Ici, notons au passage que Cragg précise dans son titre que les bouteilles sont debout. Nous verrons plus loin que cela a son importance...
1984 FIVE STANDING BOTTLES
Dans les années précédant la première "Early form" de 1988, les récipients reviennent en force sous forme de bol ou de mortier. Ce ne sont plus des objets réels récupérés mais des objets recréés et agrandis en divers matériaux (acier, aluminium, bois...):
1986 EYE BATH
1986 MORTAR AND PESTLE
Puis apparaissent en 1986-87 les premiers récipients déformés, allongés ou recourbés :
1986 STOMACH
1987 INSTINCTIVE REACTIONS
En 1987 survient un événement important, lourd de conséquences pour la suite de l'oeuvre de Cragg : une fiole se renverse, un liquide s'en écoule.
Il en réalise plusieurs versions:
1987 SPILL (renverser/répandre)
En 1988, juste avant la première "Early form" ou en même temps, Cragg réalise une variante de ces "renversements". Il n'y a plus de liquide qui s'écoule de la fiole renversée, mais elle a 3 becs verseurs, comme si trois fioles sphériques étaient fusionnées ensemble. Et son titre est révélateur de ce qui se passe à ce moment dans la pensée de l'artiste : "Mothers milk"
1988 MOTHERS MILK
Cragg : Tout ce qui est stocké dans notre cerveau nous vient du monde matériel qui nous entoure… Nous voyons les choses parce que la lumière est réfléchie par différentes surfaces. Les sculpteurs savent que toutes les surfaces, ou plutôt tout ce que nous voyons, est une conséquence de structures et d’énergies cachées. Ce n’est pas une coïncidence si le mot «matériau» vient de «mater» ou de «mère qui nous a fait naître, nous soutient et nous nourrit, un corps que nous devrions traiter avec respect
Récipient debout / récipient renversé, récipient solide / récipient liquide ou liquéfié, toutes les premières "Early Forms" découlent de cette idée. Un récipient se liquéfie et s'écoule en un autre récipient lui même basculé.
La toute 1ère est faite de cette même fiole debout combinée à une autre couchée ou renversée:
Par exemple, ici on le voit bien :1989 EARLY FORMS
La forme de droite est faite de la fusion du bol debout avec le flacon renversé
Dans celle-ci de 1993, on voit bien toujours la même fiole renversée combinée avec une bouteille debout
Par la suite, toutes les oeuvres de ce type proviennent du même procédé complexifié avec plusieurs récipients debout / renversés combinés puis entrecroisés / imbriqués. Les espèces d'incisions dans les volumes résultant de l'étirement de l'ouverture des goulots.
1997 Early forms
Voilà, j'ai explicité l'origine des "Early forms" !
Dernière édition par Jean-Yves Amir le Mar 23 Oct 2018 - 20:52, édité 1 fois
Re: Anthony Cragg
Pour résumer mes deux précédents messages, une oeuvre complexe comme "Migrant" résulte de la fusion, grâce à la CAO, des deux procédés : celui des imbrications par coupes (Parts of life) et celui des "Early Forms"
2015 MIGRANT
Par contre, je cale sur le sens du titre. Ceux de Cragg sont souvent éclairants, mais là il fait allusion à un sujet lourd d'actualité ce qui est assez rare chez lui. Je ne parviens pas à connecter le titre avec le processus analysé, ni avec le résultat.
Une idée?
2015 MIGRANT
Par contre, je cale sur le sens du titre. Ceux de Cragg sont souvent éclairants, mais là il fait allusion à un sujet lourd d'actualité ce qui est assez rare chez lui. Je ne parviens pas à connecter le titre avec le processus analysé, ni avec le résultat.
Une idée?
Re: Anthony Cragg
Jean-Yves Amir a écrit:
Par contre, je cale sur le sens du titre. Ceux de Cragg sont souvent éclairants, mais là il fait allusion à un sujet lourd d'actualité ce qui est assez rare chez lui. Je ne parviens pas à connecter le titre avec le processus analysé, ni avec le résultat.
Une idée?
Je ne sais pas comment il fonctionne dans sa tête, Tony Cragg.
Mais bon, peut-être qu'en réunissant "tout simplement" le "lait des mères", source des Early forms, avec les croisements de "Parts of life", on aurait un équivalent formel très condensé du brassage des peuples et des cultures que suscitent les migrations?
Re: Anthony Cragg
alain a écrit:
Je me demandais pourquoi on voyait des visages dans certaines œuvres plus récentes.
C'est clair!
Et moi je me demande ce que tu trouves "clair". C'est au sujet des visages?
Tu peux préciser stp?
Re: Anthony Cragg
Lorsque j'ai vu les vessels étirées , il y a longtemps,
connaissant les débuts de Cragg, j'avais pensé que ces sculptures étaient construites et reconstruites
à partir de vrais objets.
Je ne m'étais pas demandé comment.
Or dans les vidéos d'atelier, on voit qu'il dessine!
Je n'avais pas compris non plus , il y a longtemps quand j'ai vu ses premiers profils de visages,
de quoi ça venait.
Eh bien de ses dessins!!! ( revoir image ci- dessus)
Par ailleurs , et parallèlement,
il y a dans une des vidéos d'atelier un moment où on voit le numérotage des pièces à assembler.
Je me permettrai de me souvenir de ce bazar qui m'avait pris la tête,
en utilisant une technique trouvée chez Joseph Delappe, un logiciel qui déplie toutes les facettes d'un objet virtuel,
à découper le truc en carton obtenu et à tout coller!
Bon..........ce qui suit est un copié collé de mes brouillons.
J'en fais beaucoup et comme on se croise et décroise, je m'y perds un peu.
Voilà:
je repartais de tes objets étirés, fioles etc,
et je disais:
tout ça est magnifique , merci.
Surtout, pour moi, les étirements..
(ps pour "Migrant" , no idea, sorry )
D'ailleurs on a lu que
Mais je ne peux m'empêcher de penser à propos des vases étirés ou combinés,
aux possibilités du numérique, même si Cragg semble plutôt partir de ses dessins imaginés.
Veilhan simplifie ses objets ( moins de facettes)
Delwoye les tord/ twirl
et Cragg ..hummm
Bien sûr il y a loin de l' image sur ordinateur à sa concrétisation dans l'espace vivant du spectateur
....................
Alors je voyais bien le "mouvement qui déplace les lignes" et que je ne hais pas!
Les traces de danseurs qui bougent, on en a vues de belles en photographies.
Sans même parler de Muybridge
Mais lorsque j'ai croisé ceci,
j'ai tout de suite voulu faire ça en 3D!
Et même en sculpture imprimée 3D.
Et maintenant que j'écris ceci je découvre celà:
https://3dprint.com/225306/mit-csail-3d-printed-sculptures/
https://www.google.com/search?q=motion+sculpture&client=firefox-b&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjs_9u86pzeAhUR3xoKHepDCmIQ_AUIDigB&biw=1536&bih=723
cliker sur "Nude"
http://www.shinichimaruyama.com/
photos, vidéos, numérique, virtuel, sculpture, durée.... ça reste bien agité, ...servir frais..
J'avais commencé ainsi, en partant du topic "Rock Drill" with Boccioni inside
Bien sûr revoir largement l’œuvre de Cragg est passionnant.
Et entre autre les vidéos d'atelier m'ont beaucoup appris
connaissant les débuts de Cragg, j'avais pensé que ces sculptures étaient construites et reconstruites
à partir de vrais objets.
Je ne m'étais pas demandé comment.
Or dans les vidéos d'atelier, on voit qu'il dessine!
Je n'avais pas compris non plus , il y a longtemps quand j'ai vu ses premiers profils de visages,
de quoi ça venait.
Eh bien de ses dessins!!! ( revoir image ci- dessus)
Par ailleurs , et parallèlement,
il y a dans une des vidéos d'atelier un moment où on voit le numérotage des pièces à assembler.
Je me permettrai de me souvenir de ce bazar qui m'avait pris la tête,
en utilisant une technique trouvée chez Joseph Delappe, un logiciel qui déplie toutes les facettes d'un objet virtuel,
à découper le truc en carton obtenu et à tout coller!
Bon..........ce qui suit est un copié collé de mes brouillons.
J'en fais beaucoup et comme on se croise et décroise, je m'y perds un peu.
Voilà:
je repartais de tes objets étirés, fioles etc,
et je disais:
tout ça est magnifique , merci.
Surtout, pour moi, les étirements..
(ps pour "Migrant" , no idea, sorry )
D'ailleurs on a lu que
.. a écrit:These containers
from which liquid flowed are clearly inspired by his early experience as a laboratory technician.
Mais je ne peux m'empêcher de penser à propos des vases étirés ou combinés,
aux possibilités du numérique, même si Cragg semble plutôt partir de ses dessins imaginés.
Veilhan simplifie ses objets ( moins de facettes)
Delwoye les tord/ twirl
et Cragg ..hummm
Bien sûr il y a loin de l' image sur ordinateur à sa concrétisation dans l'espace vivant du spectateur
....................
Alors je voyais bien le "mouvement qui déplace les lignes" et que je ne hais pas!
Les traces de danseurs qui bougent, on en a vues de belles en photographies.
Sans même parler de Muybridge
Mais lorsque j'ai croisé ceci,
j'ai tout de suite voulu faire ça en 3D!
Et même en sculpture imprimée 3D.
Et maintenant que j'écris ceci je découvre celà:
https://3dprint.com/225306/mit-csail-3d-printed-sculptures/
https://www.google.com/search?q=motion+sculpture&client=firefox-b&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjs_9u86pzeAhUR3xoKHepDCmIQ_AUIDigB&biw=1536&bih=723
cliker sur "Nude"
http://www.shinichimaruyama.com/
photos, vidéos, numérique, virtuel, sculpture, durée.... ça reste bien agité, ...servir frais..
J'avais commencé ainsi, en partant du topic "Rock Drill" with Boccioni inside
Bien sûr revoir largement l’œuvre de Cragg est passionnant.
Et entre autre les vidéos d'atelier m'ont beaucoup appris
Dernière édition par alain le Sam 27 Oct 2018 - 13:42, édité 1 fois
alain- Admin
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Date d'inscription : 02/02/2015
Re: Anthony Cragg
alain a écrit:
Bien sûr revoir largement l’œuvre de Cragg est passionnant.
Oui, moi aussi, j'ai découvert plein de choses, des oeuvres très surprenantes! C'est un artiste vraiment riche. Et ce qui m'étonne beaucoup aussi, c'est que tu peux éplucher son site (déjà bien fourni) tu trouves toujours d'autres oeuvres qui n'y sont pas : c'est infini!
Re: Anthony Cragg
Oui, mais sur deux récipients différents! C'est un malin!alain a écrit:
Debout / couché , 2 moments fusionnés
Re: Anthony Cragg
alain a écrit:ah merde ! pff il est plus malin que moi , pff toi aussi !
pas grave, je vais quand même essayer
Haha! Pas sûr que ce soit plus facile à faire avec un ordi!
Bon, je poursuis avec d'autres trucs, histoire de continuer à croiser/confronter les thèmes de Cragg... pour le plaisir
PETER JANSEN 2006 (?) que tu as montré ci-dessus
CRAGG 2014 RUNNER
CRAGG 1985 RUNNER
Dernière édition par Jean-Yves Amir le Jeu 25 Oct 2018 - 17:42, édité 1 fois
Re: Anthony Cragg
Jean-Yves Amir a écrit:
Haha! Pas sûr que ce soit plus facile à faire avec un ordi!
tu es vraiment persuadé qu'il ne part que de ses dessins ??
comme pour les visages ..
alain- Admin
- Messages : 878
Date d'inscription : 02/02/2015
Re: Anthony Cragg
à la limite je m'en fous.
Et si je n'arrive pas à le faire en 3D,
c'est juste que ce n'est pas mon métier
( Veilhan sous-traite à des labos)
Mais je suis perduadé que les dernières oeuvres de Cragg doivent au numérique.
Mais pas seulement pour la CAO!
Bien sûr ça ne serait pas un reproche de ma part , d'ailleurs il l'évoque un peu dans un interview ,
mais les journalistes farfouillent pas
Et si je n'arrive pas à le faire en 3D,
c'est juste que ce n'est pas mon métier
( Veilhan sous-traite à des labos)
Mais je suis perduadé que les dernières oeuvres de Cragg doivent au numérique.
Mais pas seulement pour la CAO!
Bien sûr ça ne serait pas un reproche de ma part , d'ailleurs il l'évoque un peu dans un interview ,
mais les journalistes farfouillent pas
alain- Admin
- Messages : 878
Date d'inscription : 02/02/2015
Re: Anthony Cragg
alain a écrit:Jean-Yves Amir a écrit:
Haha! Pas sûr que ce soit plus facile à faire avec un ordi!
tu es vraiment persuadé qu'il ne part que de ses dessins ??
comme pour les visages ..
Ah mais c'est toi qui dis ça! Moi je n'en sais rien! Je pense qu'il fait une sacrée cuisine, les dessins au départ peut-être, mais ensuite des moulages, des modélisations 3D... des va et vient entre 3D virtuelle et maquette réelle... Avec l'aide de très bons techniciens... Pfffffff
Tu as vu, dans une des photos d'atelier, on voit des morceaux en préparation pour We : ce sont des moulages en plâtre de sa tête, mais ils sont déjà bidouillés par des espèces d'imbrications:
2015 WE
Re: Anthony Cragg
Ok pour les autoportraits au vélo etc, merci
mais
Bon, maintenant on sait qu'un geek modeller 3D de 18 ans peut fusionner , en 1/2 heure,
2 vases en 3D, ce que j'ai fait , mal , en plus de 3 heures
https://skfb.ly/6CAuE
mais
Bon, maintenant on sait qu'un geek modeller 3D de 18 ans peut fusionner , en 1/2 heure,
2 vases en 3D, ce que j'ai fait , mal , en plus de 3 heures
https://skfb.ly/6CAuE
alain- Admin
- Messages : 878
Date d'inscription : 02/02/2015
bottles, spilt milk
En discutant avec Jean-Yves hier , je lui faisais remarquer deux choses :
Une comptine anglaise très connue : Five green bottles
Five green bottles standing on the wall
and if one green bottle should accidentally fall
there'll be four green bottles standing on the wall
Four green bottles standing on the wall
and if one green bottle should accidentally fall
there'll be three green bottles standing on the wall
and so on ...
la deuxième est un dicton anglais bien connu aussi :
"It's no use crying over spilt milk"
inutile de pleurer sur du lait renversé autrement dit "ça ne sert à rien de se lamenter, ce qui est fait ,est fait "
Deux exemples d'expressions ..."imagées"
Une comptine anglaise très connue : Five green bottles
Five green bottles standing on the wall
and if one green bottle should accidentally fall
there'll be four green bottles standing on the wall
Four green bottles standing on the wall
and if one green bottle should accidentally fall
there'll be three green bottles standing on the wall
and so on ...
la deuxième est un dicton anglais bien connu aussi :
"It's no use crying over spilt milk"
inutile de pleurer sur du lait renversé autrement dit "ça ne sert à rien de se lamenter, ce qui est fait ,est fait "
Deux exemples d'expressions ..."imagées"
slvybdx- Messages : 5
Date d'inscription : 02/05/2015
Age : 65
Localisation : treffort cuisiat
Re: Anthony Cragg
ah oui c'est excellent, Sylvie!
Le dicton va très bien avec
Et quand à la comptine, ça me renvoie à ma "mathématique poétique" que je disais!
Et ce n'est pas rare que les artistes plasticiens se motivent avec les jeux de langage, la littérature etc.
Bon je voudrais faire ceci
et comme je n'y arrive pas en modelant , j'ai eu l'idée hier de poser 2 vases pour les scanner ,
sachant que ma méthode ne produit pas de réalisme et va sans doute les fusionner,
même si ce n'est pas comme chez Cragg
Excité, j'ai fait ça le soir
https://skfb.ly/6CBQr
Le dicton va très bien avec
Et quand à la comptine, ça me renvoie à ma "mathématique poétique" que je disais!
Et ce n'est pas rare que les artistes plasticiens se motivent avec les jeux de langage, la littérature etc.
Bon je voudrais faire ceci
et comme je n'y arrive pas en modelant , j'ai eu l'idée hier de poser 2 vases pour les scanner ,
sachant que ma méthode ne produit pas de réalisme et va sans doute les fusionner,
même si ce n'est pas comme chez Cragg
Excité, j'ai fait ça le soir
https://skfb.ly/6CBQr
alain- Admin
- Messages : 878
Date d'inscription : 02/02/2015
Re: Anthony Cragg
Je relis le texte d'Anne Berk et surtout je lis ses notes/références:
http://www.tony-cragg.com/texte/Tony%20Cragg%20interviewed%20by%20Jon%20Wood.pdf
note5
C'est du morphing! Mais dans "move", il y a bien de la durée!
Bien sûr on trouve beaucoup de sculptures faites à partir de l'ordinateur,
hélas souvent décoratives (?)
http://rms-sculpture.com/stone.html
http://www.tony-cragg.com/texte/Tony%20Cragg%20interviewed%20by%20Jon%20Wood.pdf
note5
AC a écrit:Nowadays that's very easy technology, and there are lots of
programmes through which you can actually move the form onto the other.
AC a écrit:Early Forms start with vessels that will then transform into one another.
I start with a cross-sectional image of the vessel, made in wood, and then I place these
image-templates next to each other and so they seem to move through into one another.
C'est du morphing! Mais dans "move", il y a bien de la durée!
Bien sûr on trouve beaucoup de sculptures faites à partir de l'ordinateur,
hélas souvent décoratives (?)
http://rms-sculpture.com/stone.html
alain- Admin
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Date d'inscription : 02/02/2015
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