à propos de "l'art contemporain"
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à propos de "l'art contemporain"
Christine Sourgins a écrit:« L’art contemporain, c’est la dictature du quantitatif et de l’éphémère »
http://www.contrepoints.org/2014/05/03/164985-art-contemporain-dictature-quantitatif-ephemere
****************
affaire à suivre**************
Dernière édition par alainAdmin le Sam 27 Juin 2015 - 21:45, édité 1 fois
Re: à propos de "l'art contemporain"
Pour donner envie de le lire, je mets quelques extraits de l'interview de Christine Sourgis qui devraient faire plaisir à Jean-Pierre car ils vont, je crois, exactement dans le sens de ce qu'il pense :
"Avec Duchamp, l’idée prime la forme, c’est l’intention qui compte : l’art a une base conceptuelle. Duchamp ne crée plus, il décrète. C’est une redéfinition drastique de l’art où le sens n’est plus un don de la forme, il n’y a plus ce lien organique entre les deux, désormais le sens est en dehors de l’œuvre, dans un discours plaqué sur des objets ou des situations (performance). C’est une autre définition de l’art qui n’a plus grand-chose à voir avec l’art de Lascaux jusqu’à l’Art Moderne inclus. L’art dit contemporain est en fait l’art d’une toute petite partie de nos contemporains qui travaillent dans la mouvance de Marcel Duchamp. Pour lever toute ambigüité, j’ai proposé dans mon livre d’employer le sigle AC, pour désigner ce sens particulier du mot contemporain appliqué à l’art."
"Le courant duchampien est par définition prédateur puisque le « détournement » est une de ses logiques favorites : il lui faut donc de la chair fraîche à détourner en permanence… d’où son goût pour le patrimoine qu’il peut squatter et tourner en dérision à loisir. Détruire la Peinture, c’est aussi détruire des critères de jugement esthétique, jusqu’ici internes à l’œuvre : c’est ouvrir la voie à la spéculation qui va remplacer les critères esthétiques par les critères financiers. Il vaut mieux pour la ploutocratie au pouvoir que l’Art au sens propre, au sens premier, existe le moins possible car il attire l’attention sur la qualité"
"Le bougisme, le jeunisme, la confusion entre culture et divertissement, ce dernier semblant s’imposer comme la version démocratique de la culture : Koons, c’est évidemment plus facile à comprendre que Cranach et ceci ouvre le faux procès de l’élitisme supposé de la Grande Peinture. Cranach est accessible à une fille d’ouvrier – j’en sais quelque chose – comme à une fille de diplomate. Dans les deux cas, Malraux a raison, qui dit que la culture ne s’hérite pas mais se conquiert : il faut faire un effort. Et l’effort, rien de plus démocratique ! C’est la-dessus que reposait l’École de Jules Ferry, celle qui m’a formée. J’ai d’ailleurs tout un chapitre du livre qui explique comment la vision de Malraux a été dévoyée. Plein de gens font des efforts pour pratiquer l’alpinisme ou la randonnée alors pourquoi seraient-ils impotents côté peinture ? Je donne régulièrement des conférences sur la peinture du XIXème au XXIème pour que le public se réapproprie cette histoire : ce sujet passionne des gens d’horizons différents ; il suffit de leur expliquer."
Suis d'accord!!!!
"Avec Duchamp, l’idée prime la forme, c’est l’intention qui compte : l’art a une base conceptuelle. Duchamp ne crée plus, il décrète. C’est une redéfinition drastique de l’art où le sens n’est plus un don de la forme, il n’y a plus ce lien organique entre les deux, désormais le sens est en dehors de l’œuvre, dans un discours plaqué sur des objets ou des situations (performance). C’est une autre définition de l’art qui n’a plus grand-chose à voir avec l’art de Lascaux jusqu’à l’Art Moderne inclus. L’art dit contemporain est en fait l’art d’une toute petite partie de nos contemporains qui travaillent dans la mouvance de Marcel Duchamp. Pour lever toute ambigüité, j’ai proposé dans mon livre d’employer le sigle AC, pour désigner ce sens particulier du mot contemporain appliqué à l’art."
"Le courant duchampien est par définition prédateur puisque le « détournement » est une de ses logiques favorites : il lui faut donc de la chair fraîche à détourner en permanence… d’où son goût pour le patrimoine qu’il peut squatter et tourner en dérision à loisir. Détruire la Peinture, c’est aussi détruire des critères de jugement esthétique, jusqu’ici internes à l’œuvre : c’est ouvrir la voie à la spéculation qui va remplacer les critères esthétiques par les critères financiers. Il vaut mieux pour la ploutocratie au pouvoir que l’Art au sens propre, au sens premier, existe le moins possible car il attire l’attention sur la qualité"
"Le bougisme, le jeunisme, la confusion entre culture et divertissement, ce dernier semblant s’imposer comme la version démocratique de la culture : Koons, c’est évidemment plus facile à comprendre que Cranach et ceci ouvre le faux procès de l’élitisme supposé de la Grande Peinture. Cranach est accessible à une fille d’ouvrier – j’en sais quelque chose – comme à une fille de diplomate. Dans les deux cas, Malraux a raison, qui dit que la culture ne s’hérite pas mais se conquiert : il faut faire un effort. Et l’effort, rien de plus démocratique ! C’est la-dessus que reposait l’École de Jules Ferry, celle qui m’a formée. J’ai d’ailleurs tout un chapitre du livre qui explique comment la vision de Malraux a été dévoyée. Plein de gens font des efforts pour pratiquer l’alpinisme ou la randonnée alors pourquoi seraient-ils impotents côté peinture ? Je donne régulièrement des conférences sur la peinture du XIXème au XXIème pour que le public se réapproprie cette histoire : ce sujet passionne des gens d’horizons différents ; il suffit de leur expliquer."
Suis d'accord!!!!
Re: à propos de "l'art contemporain"
ah!!????
ça veut dire que tu connaissais ce truc, Jean-Yves?
Ou bien tu viens de le découvrir maintenant?
Moi j'ai vu passer ça chez une copine par facebook, mais j'ai rien lu du tout , j'ai juste archivé ici, pour m'obliger à y revenir...
ça veut dire que tu connaissais ce truc, Jean-Yves?
Ou bien tu viens de le découvrir maintenant?
Moi j'ai vu passer ça chez une copine par facebook, mais j'ai rien lu du tout , j'ai juste archivé ici, pour m'obliger à y revenir...
Re: à propos de "l'art contemporain"
Non, je ne connaissais pas. Je suis en train de lire.
Je pense être assez largement d'accord avec ce qu'elle dit. A la réserve près qu'elle simplifie beaucoup en opposant "peinture" et "AC néo duchampien". Il existe de nombreuses pratiques artistiques qui ne relèvent ni de la peinture traditionnelle (le tableau disons) ni de la posture duchampienne.
Alors comme ça tu mets des trucs sans les avoir lus! Hum hum....
Je pense être assez largement d'accord avec ce qu'elle dit. A la réserve près qu'elle simplifie beaucoup en opposant "peinture" et "AC néo duchampien". Il existe de nombreuses pratiques artistiques qui ne relèvent ni de la peinture traditionnelle (le tableau disons) ni de la posture duchampienne.
mais j'ai rien lu du tout , j'ai juste archivé ici, pour m'obliger à y revenir....
Alors comme ça tu mets des trucs sans les avoir lus! Hum hum....
Re: à propos de "l'art contemporain"
Dans le même ordre idée, j'indique ce texte collectif cosigné par plusieurs artistes, philosophes et critiques:
à lire sur Médiapart (disponible en accès libre)
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/201014/lart-nest-il-quun-produit-de-luxe
En voici un extrait:
"L’essence du véritable mécénat est dans le don, la dépense sèche ou, pour parler comme Georges Bataille, « improductive ». Les vrais mécènes perdent de l’argent, et c’est par là seulement qu’ils méritent une reconnaissance collective. Or, ni monsieur Pinault ni monsieur Arnault ne perdent un centime dans les arts. Non seulement ils y défiscalisent une partie des bénéfices qui ne se trouvent pas déjà dans quelque paradis fiscal, mais ils acquièrent eux-mêmes, pour plus de profit, des salles de ventes, et ils siphonnent l’argent public (comme avec la récente exposition si bien nommée À double tour de la Conciergerie) pour des manifestations qui ne visent qu’à faire monter la cote de la poignée d’artistes sur lesquels ils ont provisoirement misé. Ils faussent le marché en s’appropriant tous les maillons de sa chaîne, en cherchant à faire et défaire des gloires. En un mot, ils spéculent, avec la collaboration active des grandes institutions publiques, qui échangent faveurs contre trésorerie. Déjà premières fortunes de France, ils s’enrichissent ainsi, encore et toujours plus, au moyen de l’art. Ceux qui se présentent à nous comme de nobles mécènes ne sont en vérité que des spéculateurs. Qui ne le sait ? Mais qui le dit ?"
à lire sur Médiapart (disponible en accès libre)
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/201014/lart-nest-il-quun-produit-de-luxe
En voici un extrait:
"L’essence du véritable mécénat est dans le don, la dépense sèche ou, pour parler comme Georges Bataille, « improductive ». Les vrais mécènes perdent de l’argent, et c’est par là seulement qu’ils méritent une reconnaissance collective. Or, ni monsieur Pinault ni monsieur Arnault ne perdent un centime dans les arts. Non seulement ils y défiscalisent une partie des bénéfices qui ne se trouvent pas déjà dans quelque paradis fiscal, mais ils acquièrent eux-mêmes, pour plus de profit, des salles de ventes, et ils siphonnent l’argent public (comme avec la récente exposition si bien nommée À double tour de la Conciergerie) pour des manifestations qui ne visent qu’à faire monter la cote de la poignée d’artistes sur lesquels ils ont provisoirement misé. Ils faussent le marché en s’appropriant tous les maillons de sa chaîne, en cherchant à faire et défaire des gloires. En un mot, ils spéculent, avec la collaboration active des grandes institutions publiques, qui échangent faveurs contre trésorerie. Déjà premières fortunes de France, ils s’enrichissent ainsi, encore et toujours plus, au moyen de l’art. Ceux qui se présentent à nous comme de nobles mécènes ne sont en vérité que des spéculateurs. Qui ne le sait ? Mais qui le dit ?"
Re: à propos de "l'art contemporain"
ah oui j'avais lu le texte "L'art n'est-il qu'un produit de luxe?", excellent.
En plus je n'ai jamais compris à quoi servait un sac vuitton.
Ceci dit,
Oui, j'avais archivé les liens Sourgins et cie, sans lire, car le sujet le méritait,
sans préjuger des opinions de l'auteure.
Maintenant j'ai lu et je suis un peu atterré.
Comme tu le dis toi-même, Jean-Yves, réduire l'AC au courant duchampien, pfffffff...
J'ai même pas envie de commenter davantage.
Suis allé sur son blog et lu un truc plus ou moins par hasard.
Sur Parmiggiani.
http://www.sourgins.fr/parmiggiani-aux-bernardins/
Si tout est de cet acabit, pffffffff
Mais Parmiggiani c'est excellent! merde.
Vaut mieux lire Didi-Huberman,
Génie du non-lieu - Editions de Minuit.
Si quelqu'un veut le lire , je le prête.
Menfin, bon, je vais continuer à explorer Sourgins,
et forcément on peut être parfois d'accord avec certains propos.
Ce n'est par exemple pas à moi qu'il faut dire que les animateurs
dans les musées d'AC sont payés pour "vendre" la marchandise,
j'ai emmené des centaines d'élèves à ce Moloch.
Menfin...Première parution en 1983..
Considérations sur l'État des Beaux-Arts. Critique de la modernité
de Jean Clair
je copie le pitch gallimard:
etc.....
1983!!
En plus je n'ai jamais compris à quoi servait un sac vuitton.
Ceci dit,
Oui, j'avais archivé les liens Sourgins et cie, sans lire, car le sujet le méritait,
sans préjuger des opinions de l'auteure.
Maintenant j'ai lu et je suis un peu atterré.
Comme tu le dis toi-même, Jean-Yves, réduire l'AC au courant duchampien, pfffffff...
J'ai même pas envie de commenter davantage.
Suis allé sur son blog et lu un truc plus ou moins par hasard.
Sur Parmiggiani.
http://www.sourgins.fr/parmiggiani-aux-bernardins/
Si tout est de cet acabit, pffffffff
Mais Parmiggiani c'est excellent! merde.
Vaut mieux lire Didi-Huberman,
Génie du non-lieu - Editions de Minuit.
Si quelqu'un veut le lire , je le prête.
Menfin, bon, je vais continuer à explorer Sourgins,
et forcément on peut être parfois d'accord avec certains propos.
Ce n'est par exemple pas à moi qu'il faut dire que les animateurs
dans les musées d'AC sont payés pour "vendre" la marchandise,
j'ai emmené des centaines d'élèves à ce Moloch.
Menfin...Première parution en 1983..
Considérations sur l'État des Beaux-Arts. Critique de la modernité
de Jean Clair
je copie le pitch gallimard:
pitch a écrit:Ces derniers trente ans ont vu la multiplication des musées d'art moderne
et la multiplication des écrits qui lui sont consacrés.
Mais jamais on a aussi peu peint, jamais on a aussi mal peint.
......
La pullulation d'objets hétéroclites qui ne ressortissent à «l'art» que par l'artifice du lieu qui les expose
et du verbe qui les commente ...
etc.....
1983!!
Re: à propos de "l'art contemporain"
pff je suis assez agacé.
Je n'ai lu que des bouts des 2 auteures, mais ça m'a confirmé que pour beaucoup d'aspects c'est Grouchy.
Je vais prendre le débat par ce bout là: les jeunes.
Beaucoup peignent!
http://www.dorian-cohen.com/
http://nellymonnier.com/
http://www.clairechauvel.fr/
Re: à propos de "l'art contemporain"
Sourgins a encore frappé:
a propos de Kapoor à Versailles
http://www.sourgins.fr/versailles-lupanart-de-lart-contemporain/
a propos de Kapoor à Versailles
http://www.sourgins.fr/versailles-lupanart-de-lart-contemporain/
Re: à propos de "l'art contemporain"
Je vous conseille la conférence de Frédéric Lordon sur LA VALEUR : dans "ce que la valeur esthétique fait à la valeur économique". Quand l'esthétique interroge par retour l'économie sur la notion de valeur. La vidéo ici :
https://www.dailymotion.com/video/xmk3e6_frederic-lordon-ce-que-la-valeur-esthetique-fait-a-la-valeur-economique-spinoza_news
https://www.dailymotion.com/video/xmk3e6_frederic-lordon-ce-que-la-valeur-esthetique-fait-a-la-valeur-economique-spinoza_news
Gabriel à Roanne ou pas- Messages : 16
Date d'inscription : 17/05/2015
Re: à propos de "l'art contemporain"
Merci Gabriel
J'ai commencé à écouter, c'est du dense!
Bon, on écoute jusqu'au bout, tranquillement, on réfléchit... puis on répond....
J'ai commencé à écouter, c'est du dense!
Bon, on écoute jusqu'au bout, tranquillement, on réfléchit... puis on répond....
Re: à propos de "l'art contemporain"
Gabriel à Roanne ou pas a écrit:Je vous conseille la conférence de Frédéric Lordon sur LA VALEUR : dans "ce que la valeur esthétique fait à la valeur économique". Quand l'esthétique interroge par retour l'économie sur la notion de valeur. La vidéo ici :
https://www.dailymotion.com/video/xmk3e6_frederic-lordon-ce-que-la-valeur-esthetique-fait-a-la-valeur-economique-spinoza_news
Oui, il faut un peu s'accrocher pour suivre, mais c'est vraiment très intéressant.
Je pense trois choses:
- J'ai toujours le souci de la clarté et de la rigueur du forum. Le sujet que tu as lancé, Alain, "art contemporain", est trop général. Tu devrais le renommer à partir du titre du bouquin de Christine Sourgis puisque c'est lui le véritable sujet de départ.
- Il me semble que cette conférence, cette réflexion de Frédéric Lordon sur la façon dont se constitue la valeur esthétique, même si elles se rattachent aux propos précédents par le biais d'Aude de Kerros (critique de sa position de 23mn 20s à 30mn environ) mériteraient un sujet à part entière (dans cette même rubrique que nous pouvons élargir aux conférences).
- Il me semble aussi que nous devons, autant que possible, chercher à faire un travail d'explication. Cette conférence n'est sans doute pas facile à suivre pour tout le monde, quelques éclaircissements sur Damien Hirst, sur Spinoza, sur Durkheim, sur Warhol et sur l'artiste qui a fait un billet de 0 dollar dont je n'ai pas capté le nom. Disons un travail d'introduction facilitant le suivi de cette conférence.
Tu te sentirais de le faire, Gabriel?
Si tu en es d'accord, on déplace cette conférence pour en faire un nouveau sujet?
Re: à propos de "l'art contemporain"
heuuu, moi je suis trop fainéant pour proposer une explication de texte sur Lordon via Spinoza.... Mais pour résumer, je ne crois pas le débat sur l'art contemporain très intéressant, sinon pour répéter la plupart du temps -et il y a de rares exceptions- son évidente insignifiance (ce qui faisait dire à Baudrillard "est-ce possible que ce soit si nul?" ou "Mais l'art jouant à se recycler indéfiniment en faisant main basse sur la réalité? Or la majeure partie de l'art contemporain s'emploie exactement à cela: à s'approprier la banalité, le déchet, la médiocrité comme valeur et comme idéologie.") dont le vide permet à une petite caste de s'auto-entretenir dans l'illusion de sa supériorité sociale, intellectuelle, économique (subventions et renvoi d'ascenseur).
http://www.liberation.fr/tribune/1996/05/20/le-complot-de-l-art_170156
Non, le cas grec actuel, la destruction systématique de la démocratie en Europe et de la souveraineté populaire (traité de Lisbonne, Troïka, FMI, BCE, mise au pouvoir de nazis en Ukraine avec la bienveillance de la CIA etc...), bref LE politique, me semblent un tantinet plus urgents et intéressants.
Les faux-scandales de McCarty, les ricanements diarrhéiques de Jeff Koons, les tartuferies d'Aï Weïweï qui plaisent tant aux libéraux droitsdel'hommistes (rejouer "l'archipel du Goulag ", histoire de décourager toute velléité révolutionnaire, par habitude BHLesque, pour le plus grand profit de pas-nous) me sont de plus en plus indifférents et m’apparaissent comme un divertissement (= "regarde ailleurs et ne cherche pas à t'occuper de tes propres problèmes").
Bref, l'art contemporain est un furoncle, un symptôme du libéralisme dont on crève. Ayest j'ai terminé le débat.
Sans rancune!
http://www.liberation.fr/tribune/1996/05/20/le-complot-de-l-art_170156
Non, le cas grec actuel, la destruction systématique de la démocratie en Europe et de la souveraineté populaire (traité de Lisbonne, Troïka, FMI, BCE, mise au pouvoir de nazis en Ukraine avec la bienveillance de la CIA etc...), bref LE politique, me semblent un tantinet plus urgents et intéressants.
Les faux-scandales de McCarty, les ricanements diarrhéiques de Jeff Koons, les tartuferies d'Aï Weïweï qui plaisent tant aux libéraux droitsdel'hommistes (rejouer "l'archipel du Goulag ", histoire de décourager toute velléité révolutionnaire, par habitude BHLesque, pour le plus grand profit de pas-nous) me sont de plus en plus indifférents et m’apparaissent comme un divertissement (= "regarde ailleurs et ne cherche pas à t'occuper de tes propres problèmes").
Bref, l'art contemporain est un furoncle, un symptôme du libéralisme dont on crève. Ayest j'ai terminé le débat.
Sans rancune!
Gabriel à Roanne ou pas- Messages : 16
Date d'inscription : 17/05/2015
Re: à propos de "l'art contemporain"
Gabriel m'a fait beaucoup souffrir , je ne le remercie pas !
Très long et très pensum le Lordon!
D'un autre coté quelqu'un qui a le courage de dire que la CIA dirige Kiev ( je simplifie hein) , j'admire!
(En tant que ukrainien de l'est que je suis).
Bon après ces demies provocations qu'appréciera Jean-Yves, je résume ce que j'ai compris de la conférence.
à 5 mn
"il n'y a pas de valeur objective, il n'y a que des processus de valorisation"
à 27mn:
Aude Kéops dit que les valeurs de l'art on peut les connaître et que ce ne sont surtout pas celle du marché yankee.
(à mort Duchamp, salaud!, dit-elle)
Alors moi je dis , très modestement, Lordon-Kéops , 1 = 0, et toc.
Et merci Gabriel, et qu'on ne me fasse pas écrire davantage (pour ou) contre l'AC, ça me saoule.
Vive Hantaï! banzaïïïï!!!
ps j'ai gagné 0 dollars!!!! ( et j'ai eu du mal à le trouver)
http://urban-hype.fr/modefashion/lart-conceptuel-et-lurban-wear/
Très long et très pensum le Lordon!
D'un autre coté quelqu'un qui a le courage de dire que la CIA dirige Kiev ( je simplifie hein) , j'admire!
(En tant que ukrainien de l'est que je suis).
Bon après ces demies provocations qu'appréciera Jean-Yves, je résume ce que j'ai compris de la conférence.
à 5 mn
"il n'y a pas de valeur objective, il n'y a que des processus de valorisation"
à 27mn:
Aude Kéops dit que les valeurs de l'art on peut les connaître et que ce ne sont surtout pas celle du marché yankee.
(à mort Duchamp, salaud!, dit-elle)
Alors moi je dis , très modestement, Lordon-Kéops , 1 = 0, et toc.
Et merci Gabriel, et qu'on ne me fasse pas écrire davantage (pour ou) contre l'AC, ça me saoule.
Vive Hantaï! banzaïïïï!!!
ps j'ai gagné 0 dollars!!!! ( et j'ai eu du mal à le trouver)
http://urban-hype.fr/modefashion/lart-conceptuel-et-lurban-wear/
Re: à propos de "l'art contemporain"
ps: maintenant je vais aller lire le Baudrillard, merci Gabriel..
Re: à propos de "l'art contemporain"
Gabriel à Roanne ou pas a écrit: je ne crois pas le débat sur l'art contemporain très intéressant, sinon pour répéter la plupart du temps -et il y a de rares exceptions- son évidente insignifiance
Ayest j'ai terminé le débat.
On va quand même essayer de le poursuivre si tu veux bien
Deux questions Gabriel:
Quand fais-tu commencer cet art contemporain que tu réprouves?
Quelles sont, à ton sens, ces rares exceptions?
Re: à propos de "l'art contemporain"
Quelques éléments au pif :
http://www.les-crises.fr/ukraine/
http://www.les-crises.fr/le-gouvernement-fasciste-de-kiev-que-nous-soutenons/
http://russeurope.hypotheses.org/3509
https://russeurope.hypotheses.org/3676
Sinon, un truc que je trouve intéressant, en vrai, chez Spinoza, et que reprend beaucoup Deleuze contre Freud (qui analyse le désir du côté du manque), c'est penser que le désir (l'actif) crée le désirable, et pas l'inverse. C'est la même chose pour le processus de valorisation, premier par rapport à l'objet de valeur : l'actif premier par rapport à la substance, le verbe avant le nom. Un peu triste car profondément corrosif pour tout Sacré, mais aussi réjouissant, concret, et du côté de la vie... La frustration du névrosé n'existe pas, il n'y a que des idées inadéquates.
Pour ça que Spinoza ne parle pas de "desiderare", « regretter l’absence de quelqu’un ou de quelque chose » mais de "cupiditas" "convoitise".
Me semble que ça peut nous intéresser du côté de la création, si jamais on crée, hein.
Et puis après, Deleuze dira qu'on ne désire jamais que des "agencements" (pas une femme, mais une femme, dans une paysage, plus une couleur, une odeur, et la sonorité d'un nom... cf Proust et les jeunes filles sur la plage), que le désirable n'est jamais unique mais organique, une complexion et un rapport.
Là : https://vimeo.com/1889646
http://www.les-crises.fr/ukraine/
http://www.les-crises.fr/le-gouvernement-fasciste-de-kiev-que-nous-soutenons/
http://russeurope.hypotheses.org/3509
https://russeurope.hypotheses.org/3676
Sinon, un truc que je trouve intéressant, en vrai, chez Spinoza, et que reprend beaucoup Deleuze contre Freud (qui analyse le désir du côté du manque), c'est penser que le désir (l'actif) crée le désirable, et pas l'inverse. C'est la même chose pour le processus de valorisation, premier par rapport à l'objet de valeur : l'actif premier par rapport à la substance, le verbe avant le nom. Un peu triste car profondément corrosif pour tout Sacré, mais aussi réjouissant, concret, et du côté de la vie... La frustration du névrosé n'existe pas, il n'y a que des idées inadéquates.
Pour ça que Spinoza ne parle pas de "desiderare", « regretter l’absence de quelqu’un ou de quelque chose » mais de "cupiditas" "convoitise".
Me semble que ça peut nous intéresser du côté de la création, si jamais on crée, hein.
Et puis après, Deleuze dira qu'on ne désire jamais que des "agencements" (pas une femme, mais une femme, dans une paysage, plus une couleur, une odeur, et la sonorité d'un nom... cf Proust et les jeunes filles sur la plage), que le désirable n'est jamais unique mais organique, une complexion et un rapport.
Là : https://vimeo.com/1889646
Gabriel à Roanne ou pas- Messages : 16
Date d'inscription : 17/05/2015
Re: à propos de "l'art contemporain"
Je reviens un peu en arrière dans la conversation sur ces mots d'Alain
pour dire que rien n'est simple puisqu'en même temps Jean Clair est un des meilleurs spécialistes de Duchamp...
alainAdmin a écrit: Menfin...Première parution en 1983..
Considérations sur l'État des Beaux-Arts. Critique de la modernité de Jean Clair
je copie le pitch gallimard:1983!!pitch a écrit:Ces derniers trente ans ont vu la multiplication des musées d'art moderne
et la multiplication des écrits qui lui sont consacrés.
Mais jamais on a aussi peu peint, jamais on a aussi mal peint.
......
La pullulation d'objets hétéroclites qui ne ressortissent à «l'art» que par l'artifice du lieu qui les expose
et du verbe qui les commente ...
pour dire que rien n'est simple puisqu'en même temps Jean Clair est un des meilleurs spécialistes de Duchamp...
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