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Message  alainD Ven 7 Aoû 2015 - 13:33

j'ai acheté le film,
me demander!!!!
Cavalier Alain Lepara10

alain a écrit:http://next.liberation.fr/cinema/2014/10/07/le-paradis-sur-terre_1116795

aa a écrit: CRITIQUE Alain Cavalier arpente sa maison et les alentours dans un splendide éloge du réel.

Contrairement à tous les usages de ce journal (et à rebours, même, de son éthique), qu’il nous soit permis, pour une fois, de citer l’intégralité d’un dossier de presse : celui du Paradis d’Alain Cavalier. Cela tombe bien : il ne consiste qu’en quelques lignes, écrites par l’auteur du film, sur une simple feuille de papier blanc. Le voici : «Depuis l’enfance, j’ai eu la chance de traverser deux minidépressions de bonheur et j’attends, tout à fait serein, la troisième. Ça me suffit pour croire en une certaine beauté de la vie et avoir le plaisir de tenter de la filmer sous toutes ses formes : arbres, animaux, dieux, humains… et cela à l’heure où l’amour est vif. L’innocence, le cinéaste en a perdu une partie. C’est si délicat à repérer autour de soi, si difficile à ne pas perdre au tournage. Ma reconnaissance va à ceux que vous regarderez à l’écran. Pour tenir tête au temps, j’ai une parade qui est de fouiller dans mon stock d’émotions et d’images anciennes. Non pour retrouver ce qui ne reviendra pas mais pour deviner dans l’hiver les signes du printemps. Cela permet de recommencer encore une journée d’un pas aisé.»

Profession de foi. Bien sûr, tout bon film se passe de mots, et Paradis est excellent. Mais ce texte de cristal n’a aucune raison de rester entre les mains pas toujours délicates des seuls journalistes, auxquels d’ailleurs il ne s’adresse pas spécialement. Il devrait être distribué à tous les spectateurs, comme une petite profession de foi, un avant-propos qui met en condition, efface d’un geste le brouillard nerveux où s’agite le monde et rapporte les choses à leurs justes, leurs exactes proportions. Et d’abord, celles d’un périmètre humain.

Alain Cavalier ne cavale plus le monde mais arpente sa maison, son jardin et les quelques fourrés, valons, bois alentour. Pas très loin d’un Godard en cela, il a fait de sa vieillesse une ancre topologique : je filme où mon corps habite ; le paysage qui m’environne suffit à faire théâtre, cirque, plateau. Le compas, et peut-être même la vue, d’un homme de 83 ans, ne portent plus très loin, mais l’intensité avec laquelle il regarde et embrasse les choses proches semble un privilège exclusif à la vieillesse. Mais que voit-il ? Le Paradis, toute contradiction bue, est un éloge du réel. Pas un sermon : tout occupé à sa fiction en bouts de ficelle, merveilleuse et fragile, comme dressée depuis l’enfance sur les tréteaux d’une nature imaginative, Cavalier nous dispense de tout discours sur la frivolité coupable d’un monde qui noierait la réalité sous un déluge virtuel d’informations et de divertissements. Il fait juste cette simple démonstration : ohé, le monde est là, et le paradis, s’il existe, c’est ici-bas. Le réel, rien que le réel mais tout le réel. Dans sa douce crudité poétique : la mort d’un petit paon, le tombeau dont le cinéaste l’honore, les traces que cette sépulture laisse sous les saisons. Ou dans son enivrante fantaisie : le petit jouet robot auquel Cavalier distribue le rôle d’Ulysse, les dialogues théologiques païens et funs. Et cette expérience enfin réalisée pour nous, menée dans les conditions du direct, après tant d’années de perplexité et de doutes : les clous dérouillent-ils dans le Coca-Cola ? Ou le réel dans la stupeur que nous inspire encore sa grandeur, sa puissance, sa beauté : ces plans virgiliens, toutes ces natures mortes et vivantes que le cinéaste nous donne en partage et qui crépitent d’autant plus fort qu’elles s’augmentent de la valeur du crépuscule à l’heure duquel elles sont filmées.

Eclat très pur. Film-journal, film-herbier, le Paradis, dans une économie et un style comparable à Pater, précédent film de l’auteur, exécute pourtant un mouvement inverse. Superbe lui aussi, Pater extrapolait le cinéaste, jouant avec la fiction extravagante du pouvoir présidentiel là où, cette fois, Cavalier tourne résolument son propos sinon sur lui-même du moins sur sa sphère vitale, son biotope, qu’il étudie en tant que tel et à travers lequel il jette les cordes d’un imaginaire toujours affleurant. L’exercice est souvent bouleversant, mais singulièrement il exalte, nous entraînant à renouer avec les termes d’un optimisme relatif mais toujours possible. Eclat très pur, léger, aérien, sans prétention mais pourtant d’une force rare, le Paradis invente une forme de film dont on ne voit d’équivalent qu’en peinture, dans un improbable cousinage entre Holbein, Poussin et Escher, quelque part entre l’autoportrait, la pastorale et l’anamorphose. Le résultat ne se discute pas : ce tableau-là fait du grand cinéma.
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Message  alainD Ven 7 Aoû 2015 - 18:48

il faut aussi savoir d'où vient Cavalier

L'Insoumis 1964 d'Alain Cavalier avec Alain Delon, Lea Massari TVRip XVid

film entier!!

https://www.youtube.com/watch?v=xd8GG2smssA

wiki a écrit:Après des études d'histoire, il entre à l'IDHEC, puis devient assistant de Louis Malle (Ascenseur pour l'échafaud, Les Amants).

Il débute dans la réalisation avec le court métrage Un Américain (1958). Puis il se fait connaître avec deux longs métrages politiques, subtils et rigoureux, qui lui attirent les foudres de la censure : Le Combat dans l'île (1961) et L'Insoumis (1964), tous deux traitant plus ou moins directement de la guerre d'Algérie. Malgré la présence de comédiens connus dans ses films (Romy Schneider, Jean-Louis Trintignant, ou encore Alain Delon), ce sont des échecs commerciaux : Alain Cavalier s'essaye alors à un cinéma plus traditionnel. Il connaît ses premiers succès avec le polar Mise à sac (1967) et, surtout, le drame bourgeois La Chamade (adapté du livre éponyme de Françoise Sagan). Mais c'est au moment où il se retrouve le plus en vue qu'il choisit de s'éloigner.
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Message  alainD Ven 7 Aoû 2015 - 20:50

http://www.derives.tv/Propos-d-Alain-Cavalier

cavalier a écrit:Que filmer ?

J’en suis arrivé peu à peu à ne filmer qu’au plus près de mon expérience. Aujourd’hui je sais qu’un homme est fait de peu de matière, donc je filme avec peu de moyens. J’ai abandonné tout luxe. Le cinéma est devenu pauvre, je l’ai suivi. Je filme mal les champs, les arbres, les rues, les baisers des amants. Je crois que je ne suis fait que pour les visages, et encore, il faut qu’ils soient seuls sur l’écran, et de face, et presque immobiles, simplement dans le but de mettre en valeur leur énergie en expansion infini. J’ai commencé à être -vaguement- cinéaste à partir du moment où je n’ai plus inventé la moindre action dramatique. Je ne filmais que ce qui avait été vécu par moi, ou par quelqu’un qui avait soigneusement consigné son expérience.
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Message  alainD Sam 8 Aoû 2015 - 10:47

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Message  alainD Sam 8 Aoû 2015 - 11:51

ça pourrait sembler caricatural , mais j'aime bien quand même :
https://www.youtube.com/watch?v=qRQT1FPa5CQ

"je suis pas un écriveur, je suis un filmeur" ,ahah
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Message  alainD Sam 8 Aoû 2015 - 15:09

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Message  alainD Sam 8 Aoû 2015 - 19:09

à dire vrai je ne me suis intéressé à Cavalier que dans les années 2000.
Je découvre ce qu'il a fait plus tôt et je tombe des nues:

ex:
la chamade:

aaa a écrit:Lucile est jeune, aime vivre d'oisiveté grâce à l'argent de son amant Charles, qu'elle accompagne à loisir au théâtre, dans les cabarets, les dîners mondains du Paris des années 1960.

Antoine, rencontré dans une soirée incarnera pour elle la beauté physique, l'amour fulgurant, la normalité d'un travail et de soucis matériels. Ne tolérant pas sa nature de femme oisive et qui ne veut s'attacher à rien ni personne, il tente de la faire changer, sans succès. Ils finissent par se séparer et elle retourne vers Charles, plus argenté certes, mais aussi respectueux de sa nature profonde.
Thèmes

Fidèle à ses thèmes fétiches de l'oisiveté, la jeunesse dorée, l'argent facile et les voitures, Françoise Sagan livre une vue assez acerbe sur le milieu mondain, ses futilités, mais aussi une vraie histoire, le décryptage des sentiments contradictoires, et une analyse de ce que peut être la complicité entre deux amants.
Éditions

...

   Paris, Julliard, 1965
   Paris, Le Livre de poche no 2751, 1970

...

   1968 : La Chamade, film français d'Alain Cavalier, avec Catherine Deneuve et Michel Piccoli

extrait:

https://www.youtube.com/watch?v=rls8kf80UBA
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