Jean-jacques De Rette

J'ai découvert Jean-Jacques De Rette par Facebook et son utilisation de Pepakura m'est allée droit au coeur.
J'avais déjà donné!
https://artsponcin.files.wordpress.com/2016/06/talibancutterles92a4.jpg

Il faudrait peu-être regrouper, dans une "entrée" spécifique, les plasticiens photographes "bricoleurs"
(terme auquel Claude Lévi-Strauss a rendu sa noblesse) .
Il y aurait JY Amir, Patrick Bailly Maître Grand , sans doute Patrick Tosani (bizarrement il n'est pas cité lorsque Google cherche "photograhie plasticienne *)
et bien d'autres ...et donc De Rette.


* exemple ici:
https://www.wallpepper.fr/blog/33-la-photographie-plasticienne/


Voici son site
https://epectasepourtous.blog/

Un exemple ici

https://epectasepourtous.blog/2020/09/01/squatter-bonnard/

voilà une œuvre de 2022
[/url]



Je vais mettre quelques images trouvées sur Facebook
et ensuite je l'informerai de mon début d'archivage/réflexions

dans le lien que j'ai déjà indiqué
https://epectasepourtous.blog/2020/09/01/squatter-bonnard/
on lit ceci

jjdr a écrit:Base du travail, paysages photographiés avec le miroir convexe (miroir de Claude).

soit

https://www.google.com/search?channel=trow5&client=firefox-b-d&q=miroir+de+Claude

Très intéressant le travail de JJ de Rette que je découvre à travers ton post et son site. Comme il a eu la gentillesse de s'inscrire sur le forum, j'aurais plein de question à lui poser....

alain a écrit:
on lit ceci

jjdr a écrit:Base du travail, paysages photographiés avec le miroir convexe (miroir de Claude).

En parcourant ses explications sur "Squatter Bonnard" (2020) j'avais également tilté sur cette phrase parce que le miroir noir m'intéresse dans mes réalisations  "peintographiques".
"Squatter Bonnard" entremêle et superpose quantité de références techniques et artistiques - miroir de Claude, Bonnard (le Bain et les notes météorologiques), ciels de Constable, stiacciato, stenopé...

Voici les questions que j'aurais envie de poser pour commencer:
- pourquoi partir d'une image de ciel prise dans un miroir de Claude (ou miroir noir) plutôt que d'une photo de ciel ordinaire?


- comment le "bas-relief" en facettes géométriques est-il obtenu à partir du tableau de Bonnard qui est plan?


- comment se fait techniquement la superposition - l'intrication - entre l'image de ciel et le "bas relief" virtuel dans les deux versions finales? Les reliefs sont-ils réels (en carton) ou virtuels?

finalement j'ai retrouvé un échange que j'avais eu avec JJDR, sur Facebook

j'en profite pour revenir sur le mot "bricolage" chez Claude Lévi-Strauss.

piquéduweb**** a écrit:Dans le chapitre intitulé « La science du concret » qui sert d’introduction à La Pensée sauvage.

commence le morceau de résistance du chapitre, destiné à montrer que la pensée mythique, ..., est au regard de la pensée scientifique dans la situation du bricoleur au regard de l’ingénieur.

Le bricoleur doit « s’arranger avec les moyens du bord » (p. 31), pratiquer le remploi, détourner de leur usage premier les matériaux, les emplois qui sont à sa disposition.

CLS a écrit:
L’ingénieur conçoit et construit les éléments de son œuvre en fonction d’un plan et d’une visée préalablement définis.
Il est du côté de l’ouverture, le bricoleur du côté de la réorganisation :

L’ingénieur cherche toujours à s’ouvrir un passage et à se situer au-delà, tandis que le bricoleur, de gré ou de force, demeure en deçà, ce qui est une autre façon de dire que le premier opère au moyen de concepts, le second au moyen de signes. […] Une des façons… dont le signe s’oppose au concept tient à ce que le second se veut intégralement transparent à la réalité, tandis que le premier accepte, et même exige, qu’une certaine épaisseur d’humanité soit incorporée à cette réalité. (p. 33-34)

***** https://journals.openedition.org/lettre-cdf/218


Je suis incapable de commenter ceci mais je vais raconter l'idée que j'avais eu pour une exposition collective à faire.

J'avais proposé pour thème un jeu de mot alacon: "allégorithmes" qui dans mon idée mixait "allégorie", un vieux truc dont on ne veut plus, et "algorithme", qui est notre présent.

Mon idée a été foutue à la poubelle et j'ai demandé à Jean-Yves ce qu'il en pensait.

Il m'a dit , je résume, que l'algorithme sert à aller au plus vite chercher une solution au problème posé, alors que l'artiste, avec son problème posé, il bricole pour trouver/chercher une solution.

****
Quand j'ai découvert le site de Patrick Bailly-Maître-Grand (j'aimais beaucoup son travail depuis longtemps) j'ai été frappé par les notices qu'il y écrivait pour chacune de ses sèries.
Exemple:

ceci dit toutes les recettes de cuisine ne sont pas forcément à partager.
Le spectateur s'interroge parfois mais il n'a pas forcément à tout savoir sur le "comment c'est fait?"

Je connais pepakura mais je ne sais pas comment JJDR obtient ses facettes/photo


.

comme ça ?

Salut Alain, c'est une question de fichier de départ, au lieu d'importer un fichier STL dans Pepak il faut importer un fichier OBJ. Celui-ci génère automatiquement un fichier mtl qui l'accompagne et qui spécifie les points d'attache des textures.

De fait ce qui me chiffonne chez LVS c'est qu'il ne reconnait pas l'altérité d'une pensée artistique spécifique (voir l'enthousiasme avec lequel il promeut le travail de cette aquarelliste Allemande (je ne me rappelle plus du nom dans le Regard Éloigné)). Le "Ça peut toujours servir" qui sert selon lui de dénominateur commun à la collection de matériau de base est, de mon humble point de vue, une simplification abusive et nous sommes souvent amenés à construire des outils spécifiques à la réalisation de nos œuvres. Le hiatus entre science et technique et facture artistique réside plutôt dans la nature de l'hypothèse de départ ou du but de l'ingénieur et de l'artiste. Une fois établie l'hypothèse scientifique devient amorphe jusqu'à la résolution de la tâche qui la vérifie, chez nous l'hypothèse change de forme (souvent) en fonction des étapes intermédiaires, ce qui induit non pas une progression par causalité mais plutôt une évolution par syncrétisme.
D'accord avec toi sur le spectateur n'a pas toujours à savoir comment c'est fait, d'ailleurs à part pour les spectateurs/fabricants je ne crois pas que ça soulève un grand intérêt. Par contre je pense que documenter les œuvres me semble capital, pas pour la postérité bien sûr (encore que la conservation des œuvres est un problème important (plus du tiers des œuvres musicales de l'IRCAM sont irrémédiablement perdues) mais parceque les œuvres sont cette genèse (je suis simondonien jusqu'au narines).

Connais-tu le travail de Jean Marc Cerino ? Un très bon petit bouquin de JC Bailly chez Macula en parle très bien : La reprise de l'Éveil, essai sur l'œuvre de Jean-Marc Cerino.

merci!

je n'ai utilisé pepakura qu'une fois et sans image/texture,
et j'ai oulié le peu que j'en savais.
mais ok , pigé :






De toute façon ça m'avait rendu fou et j'ai pas pu manger pendant 15 jours tellement j'avais les doigts collés par SuperGlu!
Donc je suis pas prêt de m'y remettre




Bon reste que je comprends pas comment tu obtiens un *obj texturé avec la lithophanie.
Sans doute tu la textures avec Blender.
Menfin perds pas ton temps à répondre,
ce qui est intéressant , oui, si on a le temps,
(et le nouveau topic qu'a fait Jean-Yves avec divers photographes/plasticiens qu'on va lister, aidera aussi)
c'est d'échanger sur nos dispositifs qu'on s'invente avec nos petits doigts.

Pas étonnant que ce mot sorte dans un livre récent
(qui traite pas de notre sujet , mais ya pas de hazard

[/url]




Perso je suis pas vraiment utilisateur de la photographie ( Jean-Yves, si)
mais avec mes tableaux plats en faux reliefs j'ai été plutôt intrigué par les vrais reliefs que tu crées à partir d'images 2D.
Voilà pourquoi je te lâche pas depuis 2 ans et merci de le supporter

jjdr a écrit:Connais-tu le travail de Jean Marc Cerino ? Un très bon petit bouquin de JC Bailly chez Macula en parle très bien

je vais aller voir ça

houlàààààààààààààà!!!!

https://www.ceyssonbenetiere.com/fr/artists/jean-marc-cerino/

faudrait voir ça en vrai!! ça perd tout en photo de , non ?

Bonjour jean Yves, désolé je n'avais pas vu tes questions.
J'y répondrai en 3 temps, lorsqu'on écrit une réponse on ne peut pas remonter sur les questions précédentes.
Pour le miroir noir je m'appuie sur les travaux d'Arnaud maillet et particulièrement sur le bouquin qu'il a écrit à partir de sa thèse (un deuxième devait suivre, mais malheureusement il n' a pas été édité) la ref du livre est "Le miroir noir, enquête sur le côté obscur du reflet "chez Kargo et l'éclat, 2005. C'est très complet sur ce dispositif très employé par les paysagistes (16,17,18 me siècle) et ça recense, position, concentration, traitement lumineux, focalisation tous les avantages de ce petit objet.

Pour le passage de la 2D à la 3D j'utilise la luminance de l'image (coordonnées x,y spatiales coordonnées z de 0 à 1 du blanc au noir) il existe des petits logiciels qui font ça, j'utilise Image to lithophane qui permet de faire ça en ligne, tranquille.

Pour l'intrication, c'est un peu plus complexe, en fait je "projette" la texture du ciel sur le volume du tableau. Il faut passer par plusieurs conversions de fichier. Si ça t'intéresse je détaillerai la manip qui convoque Photoshop, image to lithophane, Blender, Pépakura et pour les découpes au plotter Studio 4. Les volumes sont en bristol ou papier fort mais je suis en phase d'essai pour trouver des subjectiles qui se "plient" aux différentes contraintes des manips tt en donnant un résultat exposable. Je dois dire que je n'ai pas encore trouvé la ou les solutions idéales, je cherche donc.

JJ De Rette a écrit:Bonjour jean Yves, désolé je n'avais pas vu tes questions.
J'y répondrai en 3 temps, lorsqu'on écrit une réponse on ne peut pas remonter sur les questions précédentes.

Bonjour, ok. Pour remonter sur des questions précédentes, tu peux faire "citer" -en haut à droite de la case - à partir du message que tu veux reprendre.

Tu peux aussi copier coller un passage en l'insérant dans la bulle entre deux "quote" "/quote", et faire de même pour toute citation de texte

JJ De Rette a écrit:Bonjour jean Yves, désolé je n'avais pas vu tes questions.
J'y répondrai en 3 temps, lorsqu'on écrit une réponse on ne peut pas remonter sur les questions précédentes.
Pour le miroir noir je m'appuie sur les travaux d'Arnaud maillet et particulièrement sur le bouquin qu'il a écrit à partir de sa thèse (un deuxième devait suivre, mais malheureusement il n' a pas été édité) la ref du livre est "Le miroir noir, enquête sur le côté obscur du reflet "chez Kargo et l'éclat, 2005. C'est très complet sur ce dispositif très employé par les paysagistes (16,17,18 me siècle) et ça recense, position, concentration, traitement lumineux, focalisation  tous les avantages de ce petit objet.

Haha, ça tombe très bien! J'avais mis ce bouquin en référence sur mon site, et cité quelques extraits dans la rubrique "lecture" https://jeanyvesamir.fr/about/

Mais ma question portait plutôt sur le pourquoi de ce détour par le miroir noir, au lieu d'une simple photo de ciel. Quelle différence cela ferait?

JJ De Rette a écrit:Pour le passage de la 2D à la 3D j'utilise la luminance de l'image (coordonnées x,y spatiales coordonnées z  de 0 à 1 du blanc au noir) il existe des petits logiciels qui font ça, j'utilise Image to lithophane qui permet de faire ça en ligne, tranquille.

Donc en fait ce sont les zones de lumière de l'image qui te donnent une sorte de relief qui peut être complètement différent et relativement indépendant des volumes représentés dans l'image (la femme dans le bain, la baignoire...)

JJ De Rette a écrit:Pour l'intrication, c'est un peu plus complexe, en fait je "projette" la texture  du ciel sur le volume du tableau. Il faut passer par plusieurs conversions de fichier. Si ça t'intéresse je détaillerai la manip qui convoque Photoshop, image to lithophane, Blender, Pépakura et pour les découpes au plotter Studio 4. Les volumes sont en bristol ou papier fort mais je suis en phase d'essai pour trouver des subjectiles qui se "plient" aux différentes contraintes des manips tt en donnant un résultat exposable. Je dois dire que je n'ai pas encore trouvé la ou les solutions idéales, je cherche donc.

D'accord, merci pour tes explications. C'est ce que je ne parvenais pas à voir dans tes images finales de Squatter Bonnard, alors que pour d'autres travaux on voit bien les reliefs en bristol.
Donc cela signifie que tu as découpé / collé chaque facette de l'image du ciel?

Un autre point technique que je ne parviens pas à saisir c'est la différence entre la version 1 et la version 2. Tu expliques le dispositif mais je ne saisis pas trop la différence ni ce que tu cherches à obtenir.

( je te rassure, le plus souvent quand j'explique mes procédés, mes interlocuteurs me regardent avec des yeux ronds )

comme nous sommes 3 ici, je ne vois pas comment faire pour que les posts ne jouent pas à saute mouton.
alors pour "simondonien" je suis allé sur Google car je n'avais jamais eu écho de ce type
https://journals.openedition.org/appareil/450#tocto1n1

me reste à étudier

Je progresse dans mes réalisations par glissements, j'avais commencé un petit travail sur le paysage à destination de gravure et/peinture sur verre. Ce qui m'intéressait était la concentration qui se forme sur le périmètre extérieur avec le miroir (je m'intéresse aux cadres et autres parerga),puis j'ai décidé de photographier les ciels correspondants à la date des dessins de Bonnard sur ses carnets, le dispositif était en place pour la prise de vue je ne voyait pas de raison de favoriser un format oblong, ça c'est fait comme ça.

découverte de ce 08 août, héhé

et vu que j'ai un projet anamorphique pour 2023, j'en profite pour mettre une autre découverte d'hier ahah

wow!!!! je racontais ça à ma femme et elle m'a dit qu'on avait vu le coyotte traverser un mur à une biennale de Lyon.
En 2 clics j'ai trouvé ça